Déso de poster ça ici, mais mon ordi bugue complètement et je doute de pouvoir resté connecté assez longtemps pour mettre la suite en ligne... Et comme je serais absente cinq jours... ><
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Chapitre 7 : Déluge de Feu
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18 Septembre, 7h25
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Parfaitement réveillé - pour une fois -, c'est en sortant de ma chambre après m'être douché et habillé que j'entendis de grand coup frapper à la porte dissimuler par le tableau. Haussant un sourcil, je pose ma cape sur une chaise avant d'allez ouvrir et de tomber sur le visage agacé de ma soeur.
- Qu'est-ce que tu veux, cette fois ? Je lui demande d'un ton las, peu désireux de commencer ma journée par une dispute en bonne et due forme.
- Pourquoi as-tu changé ton mot de passe ?
Il me faut quelques secondes pour comprendre ce dont elle me parle. En effet, suite aux évènements de la soirée précédente, j'avais modifié le mot de passe afin d'être sûr d'être tranquille.
- J'ai mes raisons. Maintenant, pourrais-tu me laisser tranquille, s'il te plait ?
- Donne moi ton nouveau mot de passe, alors !
- Je n'ai pas de compte à te rendre, je riposte, le ton commençant à monter dangereusement.
- Je suis ta soeur.
- Et alors ?
- Comment ça, et alors ?
- Je suis majeur depuis deux ans, ma vie privée ne te concerne pas !
Un inquiétant sourire carnassier se dessine sur le visage de Lliane. Il est plus que temps que je la flanque à la porte avant qu'elle ne se fasse des idées.
- Tiens donc, tu...
- Ne te fais pas de film.
- Mais...
- ALORS DEBARASSE MOI LE PLANCHER !
- JE SUIS PAS TON CHIEN !
- ALORS FAIS PREUVE D'UN PEU D'INTELLIGENCE ET DEGAGE !
Sur ce, lui refermant la porte au nez, je lance un sort d'insonorisation sur la porte, coupant net les hurlements de rage de Lliane puis file vers la cuisine, d'humeur massacrante.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Interroge alors une voix ensommeillée.
Me tournant, j'aperçois Lyra, encore mal réveillé, à la porte de sa chambre.
- Rien. Un parasite venu me pourrir la vie, je marmonne, tandis que d'un coup de baguette, j'envois valdinguer cape et sacoche sur le canapé, libérant les chaises. Navré de t'avoir réveillé.
- Pas grave. C'est déjà sympa de m'héberger.
- N'importe qui aurait fait pareil.
- Sauf que j'aurais couru le risque de finir dans le lit de l'intéressé.
En un sens, c'est pas faux. D'autres part, y a pas marqué pervers sur mon front.
- Café ? Je lui propose.
- Ce serait pas de refus, bâille-t-elle en se laissant tomber sur le canapé.
Quoi, je marche à la caféine ? Je vous en pose, des questions, moi ?
- Tu vois Dumbledore à quelle heure ? Je lui demande tout en la servant.
- J'ai le temps, je dois le voir vers quatorze heures. Je peux squatter ton appart' pour le reste de la journée ? La flemme de redescendre à Pré-au-Lard...
- Bien sûr, pour ce que je l'occupe dans la journée, autant qu'il serve.
- C'est quoi ton programme pour la journée ?
- Ca dépend de quel point de vue tu le prends.
- C'est-à-dire ?
- Eh bien pour moi, je vais devoir subir le sale caractère de ma partenaire, envoyer bouler Ombrage si elle s'avise de me chercher des noises, me taper la paperasserie d'usage et tenir aussi loin que possible ma soeur de moi.
- Vaste programme, commente-t-elle.
- Tu l'as dit. Surtout que le but ultime dans la vie de Lliane - ma soeur - c'est de pourrir la mienne. Et elle y arrive très bien, d'ailleurs.
- Sympathique, c'est sur elle que tu criais, tout à l'heure ?
- Affirmatif. C'est beau, l'amour fraternel, non ?
Elle sourit tandis qu'avalant d'un trait ma propre tasse, j'attrape mes affaires et me dirige vers la porte.
- J'y vais, prie pour que je revienne entier de cette journée !
- Ne t'inquiète donc pas, pour le peu que j'ai vue de ton caractère, m'est avis que Stillmern va te lâcher la grappe au bout de dix minutes !
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18 Septembre, Hall, 8h00
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- SILVA !
Ah, il me semble entendre la douce voix mélodieuse de mon adorâââââble partenaire.
- Oui, ô divinité terrienne ? Je raille tandis que fendant la foule compacte des élèves, le cyclone Stillmern file sur moi, dévastant tout sur son passage.
- Epargne-moi ton humour sarcastique, gamin, Ombrage veut nous voir. Et maintenant.
- Joie et bonheur, je saute de joie. Qu'avons-nous fait pour obtenir ce douteux honneur ?
- Elle doit se douter de quelque chose.
- Sans blague ? T'as jamais songer à devenir Auror ?
- T'as fait l'école du rire, dis-moi ?
- Non, ils m'ont refusé, j’étais trop doué.
- Efface-moi ce sourire. Tu vas me coller une conjonctivite.
- T'arrêtes de parler d'Ombrage et j'arrête de faire de l'humour.
- Marché conclus. Maintenant, cap sur le bureau de Frau Ombrage !
- Tu fais de l'Allemand, maintenant ?
- Mais, mon petit poulain, je suis Allemande.
Nié ? Eh ben j'en apprend de bonne, moi... Me voilà avec une Allemande hystérique sur les bras !
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18 Septembre, Bureau d'Ombrage
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- Bon sang, ça va faire une demi-heure qu'on fait le pied de grue ! Je râle, me levant du fauteuil où je m'étais assis.
- Et toi ça fais une demi-heure que tu rabâches les mêmes choses. Le radotage, ça se soigne, tu devrais consulter.
Elle m'énerve ! Ouuuuh qu'elle m'énerve !
Ca fait bientôt quarante minutes que nous attendons dans le bureau de l'enseignante, à contempler ses immondes chatons peint sur la toute aussi immonde collection d'assiette en porcelaine d'Ombrage. Et cette attente commence à me taper sur le système. Soupirant, j’entreprends de faire le tour de la pièce, histoire de tuer le temps. Mouais. Le seul meuble qui vaut la peine que l'on s'intéresse un tant soit peu au mobilier est un antique piano droit reléguer dans un coin du bureau. Ca m'étonnerait qu'il soit accordé, d'ailleurs...
- Ah, je vois que vous vous intéressez à mon piano, Mr Silva ! Magnifique, n'est-ce pas ?
Sursautant, je me retourne pour tomber nez à nez avec celle qui nourrit intensivement mes envies de meurtre depuis bientôt une trentaine de minute.
- Bonjour, Professeur Ombrage, je grince, guère enthousiaste.
Si j'en juge par la tête que tire Stillmern, je croit bien qu'elle n'en mène pas large non plus. M'éloignant à grand pas de l'objet, je retourne en vitesse près de ma partenaire tandis que le nouveau professeur s'installe en face de nous.
- Thé ? Café ? Nous propose-t-elle.
Je retiens un furieux grincement de dent. Je vais finir par lui coller un stupéfix aux dents, ça lui fera les vacances.
- Non merci, je me suis déjà envoyé un plein pot, refuse Stillmern, agacée.
- Pareil pour moi, je la préviens en la voyant tourner la tête vers moi.
- Allons, allons, Mr Silva, un peu de galanterie... insiste-t-elle en me collant sous le nez une tasse de thé fumante.
Louchant dessus, je la repose d'un geste irrité. Faut pas trop rêver non plus.
- Que nous voulez-vous, Ombrage ? Attaque ma partenaire, rejetant en arrière l'une de ses mèches.
- Professeur Ombrage, corrige-t-elle une nouvelle fois. Oh, je voulais juste faire votre connaissance, allons... Votre réputation dans le domaine des Aurors n'est plus à faire, Miss Stillmern. Votre parcours est impressio...
- Ombrage, nous n'avons pas toute la journée, alors soit vous nous dîtes clairement et de manière compréhensible ce que vous voulez, ou bien nous retournons à nos activités.
Je révise mon opinion. Je l'adore.
- Bien, bien... capitule-t-elle.
Elle sourit, dévoilant ses dents pointues.
- Croyez-vous vraiment à cette ridicule histoire de retour de Voldemort ?
Nous nous entreregardons, Stillmern et moi.
- Je l'assomme tout de suite, ou j’attends un peu ? Je lui demande, ignorant royalement Ombrage.
- Te fatigue pas pour ça, elle n'en vaut pas la peine.
BOUAHAHAHAHAHA ! God, la tête d'Ombrage vaut le détour, le voyage, même ! Ah, Stillmern, je t'adore...
Sur ce, avec mon plus beau sourire de vampire, je tourne les talons et sors à la suite de ma partenaire devant le visage courroucé de l'enseignante. Une fois dans le couloir, échangeant un nouveau regard avec Stillmern, nous explosons de rire, nous retenant au mur pour ne pas tomber.
- Merlin, ça faisait longtemps que je n'avais pas autant ris ! Ombrage est la plus belle tête de Turc que j'ai jamais vue ! Arrive-t-elle à prononcer entre deux hoquets de rire.
C'est donc avec un grand sourire aux lèvres que nous nous éloignons vers le hall, en direction du parc.
- Bon, redevenons sérieux. Tu as lu le dossier que je t'ai donné hier ? Me demande-t-elle.
- Euuuh...
Glups ! Coincé ! Allez, neurones adorés, ne me laissez pas tomber maintenant ! Montrez-vous digne de ma réputation d'encyclopédie sur patte !
- Pas encore, avoues-je, je comptais le faire aujourd'hui.
- Ecoute-moi bien, Silva : tu n'es pas en vacance, compris ? Tu es là pour faire ton boulot d'Auror. J'ai vingt ans de carrière, moi, pas un mois. Et épargne moi tes sermons de brave Gryffondor sans peur et sans reproche, ça marche peut-être avec les Serdaigle et les Pouffys, mais je suis Serpentard, moi. Alors je compte sur toi pour me prouver que les Gryffis n'ont pas tous juste un grain dans la caboche et qu'ils savent se servir de leurs cellules grises. Moi, les fainéant, je les ais dans le nez, alors t'as intérêt à bosser.
Re-changement d'opinion. Je la hais.
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15h30, Parc de Poudlard
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Ah, je l'ai enfin finis, ce mgytzedat de dossier ! Non mais je rêve, ils en ont douze pages, et tout ça pour livrer à peine quelques indications ! Autant dire que je nage dans un brouillard aussi épais que de la crème fouetter ! Quoi, mes expressions ? J'utilise du vocabulaire varier, moi !
Poussant un lourd soupir, je me laisse tomber sur l'herbe, les bras derrière la nuque, observant le ciel encore bleu de cette mi-Septembre. Cette affaire va être plus coriace que je ne l'imaginais. Fermant les yeux, je résume brièvement ce que j'ai appris, autant dire pas grand-chose. Je me demande si Stillmern n'a pas fait exprès de me couper une partie du dossier histoire de voir ce que je vaux... Je rouvre les yeux, pensif. Stillmern est vraiment bizarre. Un coup, sympathique et presque civilisée - presque... -, un coup sadique et exécrable.
Une Serpentard, quoi. Qui ne peut pas voir les Gryffondor, qui plus est.
- On rêve, Auror Silva ?
Je regarde autour de moi, surpris. Personne.
- Vise plus haut !
Effectivement, en relevant la tête, je tombe sur le visage de Lyra pencher sur moi, un sourire en coin un brin moqueur aux lèvres. Me redressant tandis qu'elle s'assoit à côté de moi, je la questionne :
- Tu as passé ton entretien ?
- Oui, mais je ne sais pas si Dumbledore va me prendre. Il y a d'autre candidat, naturellement, et certain sont bien plus âgé que moi.
- Bah, on ne sait jamais, j'ai bien été admis chez les Aurors deux ans seulement après ma sortie de Poudlard !
- De toute façons, je ne resterais qu'un an; j'ai l'intention de finir mes études et d'avoir mon diplôme l'année prochaine.
Elle soupire tristement, posant son visage dans ses paumes, regardant le lac.
- Mes amis de l'observatoire me manque. Surtout Jude.
Jude ? C'est pas un prénom masculin, ça ?
Essayant de cacher la grande déception qui m'envahit, je me mets à enrouler entre mes doigts une longue mèche d'un roux intense pour me donner une contenance. Mon geste n'échappe pas à Lyra, qui fronce les sourcils en me regardant.
- C'est quoi, cette mèche ? Tu as pourtant les cheveux châtains !
Je lâche ladite mèche et la replace derrière mon oreille.
- Ce ne sont pas mes cheveux. Ce sont des crins.
- Des crins ? Attend, tu veux dire des crins de cheval ?
- Oui. Il y a quatre ans, on m'a offert un cheval, un étalon avec un pelage d'un alezan flamboyant avec des crins incroyablement roux, avec une balzane blanche sur l'un des jarrets. Je l'ai appelé Déluge de Feu, comme c'était un cheval de race et que j’étais bien obligé de lui donner un nom composé pour l'inscrire au Stud-book des Pur-sang. C'était un animal merveilleux.
- "C'était" ?
- Mon père l'a abattus il y a deux ans. Il s'était déchiré les tendons et serait resté infirme d'une jambe. Je m'en moquais, j'aimais profondément ce cheval, mon cheval, et j'aurais put le guérir. Pas eu le temps. Quand je suis arrivé, Déluge agonisait, la gorge déchiquetée par une arme, genre sabre ou poignard, je n'ai put que lui offrir un dernier moment de tendresse avant qu'il ne meure. De lui, il ne me reste que quelques photos et son licol. Quant à cette mèche, après qu'il soit mort, j'ai tranché une partie de sa crinière que j'ai conservée puis j'ai pris une poignée de crin et j'ai confectionné cette espèce de mèche que j'ai fixé sur ma nuque. Une sorte d'hommage à cet animal qui m'a apporté beaucoup de chose.
Ca faisait longtemps que je m'étais remis de la mort de Déluge, mais même deux ans après, il m'arrivait parfois de repenser aux deux années de bonheur que j'avais passé en sa compagnie. Encore aujourd'hui, il me manque terriblement, car je n'avais pas encore eu le courage de m'occuper d'un autre cheval qui pourrait disparaître brutalement, comme mon Déluge...
Tournant à nouveau la tête vers Lyra, je saisis une once de mélancolie dans son magnifique regard.
- Quand j’étais plus petite, j'avais adopté un chien, comme ça, juste parce que je le trouvais triste. C'était un animal abandonné, très jeune. Un bâtard, certes, mais aussi une bête d'une fidélité à toute épreuve. Avec une sacrée mâchoire et une agressivité impressionnante quand on s'en prenait à moi. Je ne lui ai jamais donné de nom, en fait. Pas besoin. On se comprenait bien, je le nommais juste "Le chien". Un taré avec une arme à feu lui as tiré dessus, un soir. Pile entre les deux yeux.
Elle n'eu pas besoin de finir son récit pour je comprenne la suite.
Mais si je me serais douté de tout ce que cachais en plus cette simple explication, peut-être me serais-je un peu plus intéressé à ce qu'elle avait vécue, à cette époque...
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A suivre.
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