Double post, mais tant pis, voilà le chapitre deux !
La vie d'un grand.
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Chapitre 2 : L'événement de Firenze.
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A la fin de la réunion, je suis encore plus soucieux, si c'est possible. Aucun signe d'événement particulier à l'horizon concernant Voldemort, alors quel est cet événement si important dont parlent les étoiles ? Bien malin qui pourrait me le dire, si moi-même je suis incapable de le deviner, comme dit Minerva.
Je congédie tous les membres de l'Ordre venus, sauf Hagrid. Le demi-géant me regarde longuement, attablé devant une tasse de thé dans sa maison. Je ne touche pas au breuvage brûlant, plongé dans mes pensées.
- Hagrid, pourriez-vous me mener aux centaures ?
- J'attendais que vous me posiez la question, professeur. Crockdur !
Un tout jeune chien d'environ deux mois, bavant et déjà grand, sort de son panier et vient chahuter autour de nous. Hagrid prend son arbalète et m'ouvre la porte. Je sors distraitement et lui emboîte le pas vers les ombres de la forêt. Un long quart d'heure de marche, Hagrid ouvrant le chemin, et un centaure nous met en joue de son arc. Je m'adresse aussitôt à lui, et il me sourit en baissant son arc.
- Dumbledore...
- Bonjour Firenze.
- Vous êtes ici pour les étoiles.
C'est qu'il ne fait pas dans la dentelle, lui. Il va droit au but. Je souris et incline la tête.
- En effet.
- Vous auriez dû venir de nuit.
- Il est vrai que la nuit est plus propice à l'observation, mais j'ai pensé que tu pourrais déjà m'aider de jour.
- Pourquoi pas... Que voulez-vous savoir ?
- Vous avez parlé d'un événement à Hagrid. Avez-vous plus de précisions ? J'ai beau chercher, je ne vois rien.
- Les forces de l'ombre comme celles de la lumière vont être frappées d'un grand malheur. Je ne peux en dire plus, et je n'en sais pas plus.
D'étonnement, j'hausse les sourcils. Il ajoute :
- Revenez me voir de nuit. J'en saurai peut-être plus.
- Je reviendrai vers minuit.
- Je vous attendrai avec Bane à la lisière de la forêt.
- Merci Firenze...
Le centaure fait volte-face et disparaît dans la pénombre tranquille des arbres. Les yeux dans le vague, plongé dans mes réflexions, je rentre au château avec Hagrid. Je le quitte à sa hutte, continue jusqu'à mon bureau et me laisse tomber dans mon fauteuil. Aussitôt Fumseck, mon phénix, vient se poser sur le bureau et laisse échapper une note douce, un petit trémolo qui a pour effet de me calmer. Je m'installe face à ma table, met ma tête sur ma main et caresse Fumseck de l'autre, plongé dans les limbes de mon esprit soucieux.
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Minuit. Enfin minuit. Je me dirige à grands pas vers la forêt noire dans le sombre nocturne. Firenze est déjà arrivé, depuis quelques secondes dit-il. Il m'amène dans une vaste clairière, m'invite à m'allonger sur un tapis de mousse. Bane nous rejoint et s'installe avec son ami, et un long silence s'installe. Si long silence... Je m'efforce de tenter de percer le secret des astres, mais ne parvient guère à constater que la faiblesse de la lueur de Mars, comme Firenze me l'a dit... Les deux centaures sont plongés dans leur contemplation. Connaissant leur susceptibilité habituelle, je me tais et attend qu'ils se manifestent...
Au bout d'un temps qui me paraît une éternité, Firenze bouge enfin. Lui et Bane entament un court conciliabule, puis se tournent vers moi. Bane, comme à son habitude, garde un silence qui se veut énigmatique. Entre nous, il est très énérvant plus qu'il est mystérieux, si vous voulez mon avis...
- Les étoiles confirment ce que j'ai dit. Les forces blanches comme les noires vont être frappées d'un grand malheur. Mais il sera plus grand chez les maléfiques. Il se peut que cela se soit déjà produit. Si ce n'est pas le cas, il ne tardera pas.
- Vous me posez une colle, mes amis.
- Nous n'en savons plus.
Ses yeux me disent le contraire. Pfff... Il ne me dira rien. Pas que ça m'énerve, m'enfin, je ne pourrais pas le pousser à me dire plus... J'aurai au moins appris une chose, c'est que ce BIIIIIIIIIIIIIIP d'événement va se passer sous peu, si c'est pas déjà fait. Je me lève, m'étire et regarde Firenze.
- Bon... Merci Firenze.
- A votre service. Bonne nuit, professeur Dumbledore...
Bane a déjà filé à l'anglaise. M'est avis qu'il se fatigue plus vite, le Bane. Je sors de la forêt à pas vifs, et manque de trébucher sur une racine. Je lâche un juron, redresse la tête... Et reste bouche bée. Par la barbe de Merlin, que font Minerva, Hagrid et Fol Oeil ici, debout devant la porte du château avec l'air de m'attendre ? Je m'avance et hausse les sourcil devant leurs visages défaits. Un homme sort de l'ombre.
- Remus ? Vous n'étiez pas de garde devant chez les Potter ?
- Professeur.
Alarmé devant le visage ravagé de larmes de Remus, j'ouvre grand la bouche. Chose rare.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- James... Lily...
Les larmes du loupiot l'empêchent de continuer. Hagrid lui tend un mouchoir de la taille d'une nappe, lui-même se mouchant déjà dans un, et Minerva pousse un lourd soupir en lâchant d'une traite.
- Ils sont morts. Ils ont été tués par Vous-Savez-Qui.
- KWOA ?! Mais...
L'événement de Firenze, c'est ça ! Mais où est le point négatif pour Voldemort, dans ce cas ? Oh, attendez, elle n'a pas mentionné...
- Et Harry ?
Minerva me regarde un moment en silence avant de poursuivre.
- Il a survécu. Vous-Savez-Qui a tué ses parents, mais pas lui. Il n'est jamais sorti de la maison, et les cris de l'enfant n'ont pas cessé. Il y a pourtant eu trois éclairs verts. Puis la maison s'est écroulée, mais les cris du petit ne se sont pas arrêtés.
Comment... Mon esprit fonctionne à plein régime. Petit un, aller chercher le petit Harry. Mais pas magiquement.
- Hagrid, allez là-bas, retrouvez Harry et restez sur place. Remus, filez chez Sirius et Peter les prévenir. Minerva, allez avec Hagrid et voyez ce qu'il en est, puis revenez me voir. Pas de magie là-bas, allez-y par les techniques Moldues.
Tous me regardent un moment, puis filent à grands pas vers le portail. Je reste un moment immobile, puis entre dans le château et fonce droit vers l'appartement de Flitwick. J'ai un doute. Je frappe distraitement trois coups. La petite voix flûtée grogne, me dit qu'elle arrive, et la porte s'ouvre devant le petit professeur d'enchantements.
- Professeur Dumbledore ?!
- Bonsoir. Je suis désolé de vous déranger à une heure pareille, mais c'est important.
- Je me doute bien ! Entrez, entrez !
- Merci.
Il me fait asseoir et me sert une grande tasse de thé.
- Alors, qu'est-ce qui vous amène ?
- Les Potter ont été tués par Voldemort.
Flitwick pousse un cri aigu.
- Les Potter, tués ?! Mais... Il étaient protégés par le Fidélitas !
- Oui. Le seul moyen, c'est que le Gardien du Secret les ait trahis non ?
- Bien malheureusement, oui.
- J'ai une autre question. Voldemort a lancé un Avada Kedavra sur Harry Potter. Mais il semble que le petit soit toujours vivant, alors que le mage noir n'est pas ressorti de la maison, d'après Remus Lupin.
- Etrange, très étrange... Le maléfice de l'Avada est toujours mortel... Je ne sais pas, Albus. Je regarderai dans mes livres dès le lever du jour.
- Merci mille fois.
Je me lève, adresse un sourire à Flitwick, et sort du bureau, pas vraiment avancé dans mes recherches.
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Deux coups ébranlent discrètement ma porte. Je me redresse dans mon fauteuil et déverrouille le battant.
- Minerva ! Alors ?
- La maison s'est écroulée. Hagrid est occupé à déblayer le passage. Vous-Savez-Qui n'a pas laissé de marque des ténèbres. Il n'y a aucune trace de lui.
- Bizarre.
- Vous l'avez dit. Les mangemorts ont l'air en ébullition, ils ne trouvent pas leur maître.
- Encore plus bizarre si même les mangemorts ignorent ce qui se passe ! Enfin... Minerva, allez dormir, et à la première heure du jour, allez au 4 Privet Drive et ne quittez pas la maison des yeux.
Elle ouvre de grands yeux.
- ... Bien, Albus. Bonne nuit.
- En passant, dites à Pompom de me ramener un somnifère. Je doute de pouvoir ferme l'oeil pour ce qui reste de la nuit, et j'ai besoin de repos.
Elle acquiesce et sort. Dix minutes plus tard, un elfe de maison me porte une potion que j'ai vite fait d'avaler. Le breuvage me plonge dans un sommeil profond pour quelques heures.
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Et voilààààààààààà ! Chapitre deux dans la boîte !