Je t'aime, je te hais.
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Bonjouuuuur !
Un OS qui date de... Oo... Ouuulà, Juillet ! Et écris durant mes nuits blanches, en fait^^ A la lueur de mon portable, mdr !
Donc, un OS Tony/Lliane, que je réécris de mémoire, les sept pages originelles étant dans une pochette chez ma mère, ça ne serra donc pas exactement la même chose... Sigh. Si je vois qu'il manque des parties, j'éditerais ça^^
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- Bon sang Silva, vous m'expliquez ce qui vous a pris ?!
- Il m'a pris que je tiens à ma peau et que je préfère la conserver !
- On m'a pas envoyé ici pour me taper une elfe soupe-au-lait et emmerdante !
- VOUS SAVEZ CE QU'ELLE VOUS DIT L'ELFE ?!
Tous les membres de l'Ordre présent dans la pièce se retournèrent brusquement vers la source de la dispute avant de se détourner en soupirant. Mais à quoi pensait Dumbledore en collant ces deux-là ensemble ?
Lliane Silva et Tony Garcia, se défiant mutuellement du regard, se lancèrent un regard le plus assassin possible avant de se détourner et de se séparer. Depuis qu'ils étaient en équipe, pas un jour ne passait sans que l'on entende les disputes des protagonistes. Mais comme ils étaient particulièrement efficaces, Dumbledore les laissaient ensemble. Et chacun attendait impatiemment le jour où ils seraient séparés...
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Après avoir compté les six cents quatre-vingt trois planches de bois composant le plafond, les avoir recomptés, avoir rédigés les cinq précédent dossiers pour l'Ordre, corrigés toute ses copies, fait le programme des cours pour les trois prochains mois, mis en place un programme d'entraînement intensif, consolé son fils en pleurs et préparé un café bien noir, Lliane avait définitivement renoncée à dormir. Ca n'allait pas arranger sa fatigue déjà avancée, mais après tout, elle avait un don pour jouer la comédie. Autant qu'il serve.
Soupirant, elle se rhabilla rapidement et déposa sur la table de son appartement liasse de parchemins et documents en tout genre. Elle tenta de reprendre son travail là où elle l'avait interrompue, mais après avoir relue trois fois le même paragraphe sans avoir rien retenue, elle renonça et repoussa le parchemin en soupirant. Elle mis encore quelques minutes avant de mettre le doigt sur ce qui l'empêchait de travailler.
Garcia.
Elle ne pu retenir un grognement irrité. Non content de lui pourrir la vie, il fallait en plus qu'elle pense à lui la nuit. C'était à en hurler de frustration. Le visage dans ses mains, elle regarda les flammes du feu danser dans l'âtre. Sans y faire vraiment attention, ses pensées se mirent à dériver, à s'engourdir... les flammes lui rappelaient une autre soirée, dans une autre chambre... elle étouffa un gémissement quand ses souvenirs se remirent à défiler devant ses paupières closes. Souvenirs de cette soirée de planque où tout avait dérapé... où elle avait dû se refuser à admettre combien elle était attiré par Garcia. Elle en avait peur, car elle n'arrivait pas à cerner ce mélange d'attirance et de haine.
Elle s'endormit profondément alors que les dernières flammes mourraient.
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Au même instant, au QG de l'ordre, Tony, quant à lui, nettoyait son arme quand brusquement le visage de Lliane s'imposa à lui. Irrité, il tenta de détourner ses pensées de la jeune femme, mais sans arrêt les traits de l'elfe venaient se superposer à ses pensées. Excédé, il repoussa brutalement le chargeur et se renversant sur sa chaise, il repensa de façons plus soutenus à elle. Qu'est-ce qu'elle l'énervait. Mais il ne pouvait pas non plus nier pourquoi il aimait tant la pousser à bout et la faire sortir de ses gonds. Elle n'était jamais plus désirable qu'en colère. Enervé, il rempocha le silencieux et quitta brusquement la salle. Il n'avait qu'à allez marcher, ça lui changerait les idées et sortira cette fichue elfe noire de son esprit.
Sortant du QG, il transplana sans but vraiment précis. Aussi qu'elle ne fut pas sa surprise en atterrissant le nez sur les grilles de Poudlard. Inconsciemment, son esprit embrumé l'avait conduit à l'objet de son obsession. Restant immobile plusieurs minutes, il poussa finalement les grilles et remonta l'allée.
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- Silva ?
L'esprit encore engourdi de sommeil, Lliane ne réagit pas.
- Silva ? SILVA !
Reconnaissant alors brutalement la voix, l'exclamation lui fit l'effet d'un coup de fouet.
- Je vous emmerde Garcia ! Qu'est-ce que vous fichez chez moi ?!
Elle entendit alors les pleurs de son fils et se releva précipitamment.
- C'est vous qui l'avez réveillez ?
- Il l'était déjà quand je suis entré, vous savez. Au fait, vos cheveux ressemblent à un nid de corneille.
- Salaud !
- Encore ? C'est le premier son que j'ai tiré de votre bouche !
Elle retient très fort son envie de le gifler et tâcha de rester maître d'elle.
- Qu'est-ce que vous voulez ?
Il resta silencieux un instant, la scrutant de ses splendide yeux marrons sombre. Elle soutint son regard, essayant de ne pas flancher.
- Je ne sais pas.
La concernée en resta un instant bouche-bée mais elle se reprit bien vite.
- Alors faite moi le plaisir de débarrasser le plancher au plus vite !
Sans broncher, il fit demi-tour et quitta la pièce. A ce moment là seulement elle remarqua que Ertuilë s'était rendormis.
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- Il m'énerve, il m'énerve, il m'énerve...
- Lliane, ça va faire cinq minutes que tu le répète en boucle.
Le lendemain, le frère et la soeur Silva, à savoir Geoffroy et Lliane, se trouvaient au QG de l'Ordre. Geoffroy, pichet et tasse de café sur la table et dossier en face de lui écoutait sa soeur depuis une demi-heure, son inépuisable patience approchant de ses limites.
- Mais il m'éner...
- Je sais.
- Mais...
- JE SAIS !!
Un petit silence passa.
- Tu disais donc ?
Elle esquissa un sourire amusé et s'assit en face de lui.
- J'ai hâte que la mission de Landouen se termine. Il me manque.
- Il revient aujourd'hui, non ? Commenta-t-il, avalant une gorgée de café en tournant une page de son dossier.
- Oui, d'ailleurs il ne devrait plus tarder.
Au même instant, une sonnerie magique retentit, les faisant sursauter. Souriant largement, la jeune femme bondit de son siège, suivit rapidement par son frère. Elle fila vers le hall et chercha du regard son Landouen. Mais après quelques minutes, ne le voyant pas, elle haussa les sourcils et se dirigea vers Dumbledore, non loin d'elle.
- Heu... Albus ? Excusez-moi, mais auriez vous vus Landouen Magunagoikoetxea ?
La mine grave du directeur alerta immédiatement Geoffroy, mais Lliane, dans sa joie naïve de revoir son cher et tendre, ne remarqua rien. Instinctivement, craignant une mauvaise nouvelle, il aggripa le bras de sa soeur, ignorant son regard surpris.
- Albus, où est Landouen ? Interrogea-t-il, inquiet.
Le directeur les observa tout deux et la joie de la jeune femme fondit comme neige au soleil.
- Albus ? Insista-t-elle, de plus en plus angoisser.
- Lliane, je suis désolé de vous annoncez ça... soupira-t-il, l'air las. Mais Landouen est décédé. Les mangemorts l'ont torturés à mort avant de l'abattre d'un Avada. Je suis navré pour vous.
- Il est...
Instantanément, tout son monde s'écroula. Muette de stupéfaction, elle réussie à balbutier faiblement :
- Depuis quand... ?
- Hier, Lliane... l'enterrement a été fait à Pré-au-lard.
- Pourquoi ne m'avez-vous rien dit ? Gémit-elle, retenant autant que possible les larmes lui brûlant les yeux. Pourquoi Albus ?
Devant l'air désolé de Dumbledore, un autre gémissement lui échappa. S'arrachant alors à l'emprise de son frère, elle se dégagea brusquement et s'enfuit vers la sortie du QG.
- LLIANE ! S'écria Geoffroy en s'élançant pour la retenir.
Peine perdue. Feu follet de douleur et de tristesse, elle glissa entre les mains de son frère et fila comme une flèche dans la neige et la nuit tombante.
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Poussant les grilles du cimetière, Tony s'avança entre les rangées de tombes, cherchant du regard la jeune femme. On l'avait mis au courant de la mort de son fiancé et de sa fuite. Marchant un moment, il finit par la dénicher, debout devant une tombe, serrant ses bras autour d'elle, transi de froid. Elle pleurait toujours, hoquetant et gémissant, se balançant d'avant en arrière comme une aveugle, pitoyable silhouette malade de tristesse dans le vent et le froid de Décembre. Sans un mot, il s'approcha d'elle et après un instant d'hésitation, posa sa main sur son épaule.
- Silva ?
Pas de réponse. Des larmes supplémentaires. Elle tourna juste vers lui son regard et il eu un léger choc en voyant le malheur et le désespoir brillant dans ses prunelles vertes.
- Venez. Vous allez choper la crève.
Reniflant, elle s'essuya les yeux et le suivant en se mettant à sa hauteur, elle gémit :
- J'ai froid...
Toujours sans un mot, il la regarda puis écarta un pan de son manteau. Elle se blottit aussitôt contre son flanc, jeune oiseau cherchant de la chaleur dans le froid hivernal. Refermant son manteau sur eux, il passa alors son bras autour de la taille de l'elfe, la serrant contre lui. Surprise, elle releva la tête et butta sur le merveilleux regard marron chocolat de Tony. Ils se dévisagèrent ainsi de longues minutes. Puis, ne sachant pas trop se qu'il faisait, Tony se pencha et alla embrasser Lliane, l'enlaçant avec une tendresse insoupçonné. Il sentit qu'il perdait le contrôle de la situation quand elle enroula les bras autour de son cou et qu'il passa ses mains sous son pull, caressant la peau d'une douceur de velours de son ventre. Dans sa douleur et sa tristesse, Lliane ne voyait que la douceur de Tony, et elle se laissa faire, l'embrassant à son tour.
Une heure et demi plus tard, tous deux dormaient profondément, enlacés dans le lit de Lliane.
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Lorsque Tony s'éveilla, encore engourdis de sommeil, il ressentit un vide. Tournant la tête, il comprit cette sensation en voyant que la place à ses côtés était vide. Effleurant le creux laissé par le corps de Lliane, il vit que les draps étaient encore chauds et il esquissa un léger sourire. La propriétaire des lieux était donc debout depuis peu. S'étirant un bref instant, il récupéra ses vêtements pliés sur la chaise la plus proche et se dirigea vers la salle de bain. Le parfum de lilas qui accompagnait Lliane dans tous ses mouvements planait dans la pièce, indiquant que l'elfe avait également pris une douche depuis peu. Passant sous le jet d'eau bouillant, il laissa échapper un soupir et s'accorda le luxe de traîner vingt minutes sous l'eau. Quand il s'extirpa enfin de la chaleur, un peu à contrecœur, il se rhabilla distraitement dans la chambre, s'attardant sur les photographie afficher au mur. Intrigué, il se rapprocha, les détaillant de plus près. Sur la première, une gamine de six ou sept ans lui adressait de grand signe de bras en souriant largement, dans les bras d'une femme d'une trentaine d'année. Deux jeunes garçons le saluait aussi, juchés tous deux sur le dos d'un poney aux crins fournis. Sur la photo voisine, une jeune fille d'une quinzaine d'année jouant du violon d'un air concentré lui adressa un bref signe de tête avant de replonger dans sa musique. Encore plus loin, il reconnut clairement Lliane, cette fois. La photo avait été prise à la fin des vacances d'été. Elle tenait son fils dans ses bras en riant tandis qu'Ertuilë s'obstinait à vouloir saisir les longues mèches légèrement bouclées d'un noir d'encre de sa mère. Esquissant un léger sourire, Tony se détourna des photos et sortis de la chambre en reprenant un air neutre.
Il fut un brin surpris de voir Lliane sans uniforme et habillé à la mode moldus, ses cheveux relevés en un chignon compliqué d'où s’échappaient de nombreuses mèches. Non pas que ça le dérange, d'ailleurs.
La jeune femme tourna la tête vers lui et sourit d'un air incertain. Sa précédente nuit lui avait laissé des souvenirs très précis, à sa grande surprise, s'attendant à ne souvenir de rien, ivre de tristesse qu'elle était alors. Mais elle se souvenait de tous. Chaque geste, chaque mot de l'homme se tenant devant elle était inscrit dans sa mémoire. Il s'assit en face d'elle.
- Alors ?
Surpris par le ton un peu brusque de Tony, elle releva la tête.
- Alors quoi ? Répéta-t-elle, toujours incertaine.
Il fronce légèrement les sourcils.
- Que veux-tu ?
Le sous-entendus était très clair et elle resta silencieuse un moment avant de répondre, reprenant l'expression utiliser par Tony quelques temps auparavant.
- Je ne sais pas.
Elle tourna la tête et se leva pour échapper à l'emprise du regard de braise de Tony. S'approchant de la baie vitré, elle observa sans rien dire la neige tomber.
- J'ai peur, Tony. Avec toi, c'est quelque chose de merveilleux, tant que je suis dans tes bras. Après, c'est comme si tout ce que je craignais allait se précipiter sur moi et m'engloutir.
Silencieux, il se leva à son tour et s'approchant d'elle, il l'enlaça par l'arrière, l'embrassant dans le cou.
- Veux-tu essayer ?
Elle ne répondit pas tout de suite. Puis, se retournant dans ses bras, elle plongea son regard vert dans celui, marron sombre, de Tony.
- Je veux bien, oui.
S'embrassant tendrement, l'homme et la femme qui devaient devenir plus tard Tony et Lliane Silva-Garcia, couple marié de leur état, étaient loin de se douter tout ce qu'ils allaient devoir endurer avant de vivre définitivement ensemble. La relations du je t'aime, je te hais, était presque finis.
Presque. Parce qu'avec une Silva au sale caractère et affreusement têtue et un sorcier tantôt froid comme la glace, tantôt chaleureux comme une flamme, c'était pas gagné.
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