Premier chapitre, déjà publié sur feufeunet! Je mettrai le début du deuxième après ^^.
-"Je sors, maman!"
-"Tu vas où?"
-"A la banque, je vais juste déposer le chèque que m'a fait tante Oli."
-"D'accord, à tout à l'heure!"
Je sortis de la maison et me dirigeai donc vers ma banque, en plein cœur de Phoenix. Je levai les yeux vers le ciel et grimaçai. Nous étions en novembre et le ciel était d'un gris déprimant. Je soupirai longuement en repensant au soleil éclatant qui illuminait mes journées il y a seulement quelques jours.
J'hésitai à aller à la fête de Liam ce soir. J'avais été invitée mais j'avais donné une réserve à ma réponse. J'aimais beaucoup Liam, et plusieurs de mes amis étaient invités aussi, mais le problème restait encore et toujours la danse. Rien que l'idée de me dandiner sans équilibre aucun sur une piste me collait des boutons.
Prise dans mes pensées, je ne vis pas la marche menant à la porte d'entrée de la banque et manquait de tomber. Je fus rattrapée juste à temps par un bras.
-"Ouh la! Tout va bien mademoiselle?"
-"Oui, oui, ça va." Marmonnai-je, énervée contre moi-même.
Je relevai alors les yeux pour voir mon 'sauveur'. Un homme, jeune, blond, des yeux d'or, et un beau sourire sur le visage. Un ange. Je rougis en m'apercevant que je le détaillai depuis quelques secondes sans rien dire. "Merci." Lui dis-je en souriant un peu.
-"Je vous en prie."
Il entra alors dans l'établissement et me tint la porte, redoutant sans doute que je ne fonce dedans. J'évitai de le regarder et avançai vers la queue, juste derrière lui. Pourquoi y avait-il autant de monde? Je détestai attendre dans les files. Il y avait au moins cinq personnes devant moi. Sans compter les autres files.
Deux minutes plus tard, la queue n'avançait toujours pas. Deux hommes entrèrent et rejoignirent l'homme qui m'avait retenu. L'ange blond. Lorsque je posai les yeux sur les deux autres, je me dis qu'ils devaient absolument être de la même famille. Trois frères, sûrement. Le brun, quelques boucles tombant sur ses yeux de la même couleur que l'ange, la peau aussi blanche. Sa musculature était impressionnante. Tellement qu'on oublierait presque de regarder son visage. Ce qui ce serait dommage. L'autre homme semblait plus jeune que les deux autres, et était le plus beau à mon goût. Même peau, les yeux un peu plus clair. Des cheveux d'un blond roux, en désordre. Comment de tels apollons pouvaient exister? Il tourna les yeux et je croisai son regard. Il fronça les sourcils et je me dépêchai de détourner les yeux.
Puis il dit quelque chose aux deux autres en fixant trois autres hommes qui venaient d'entrer. Il plissait les yeux et s'apprêtait à sortir avec ses compagnons, quand un bruit retentit.
-"Que personne ne sorte, ceci est un hold up. Vous trois! Ne bougez pas! Revenez avec les autres."
Je tournai la tête et vit les trois anges qui étaient proches de la sortie. L'air ennuyé, ils s'exécutèrent. Mon dieu, c'était un tournage de film et j'étais pas au courant? Bêtement, je regardai tout autour de moi pour chercher quelconque caméra. Rien. Une vieille femme semblait au bord de l'évanouissement, un petit garçon éclata en sanglots au coup de feu. Tout le monde avait l'air apeuré. Et moi donc. C'était impossible! Ce genre de choses ne se passent que dans les films!
-"Regroupez-vous tous dans ce coin." Ordonna un homme en cagoule, désignant un coin de la pièce.
Personne n'osa bouger, mais un deuxième coup de feu en l'air nous fit rapidement changer d'avis, et nous nous déplacions tous vers le coin indiqué.
-"Asseyez-vous."
Sans hésitation cette fois, d'un même mouvement nous nous exécutâmes. Je fus rassurée en voyant que j'étais assise à côté du grand brun costaud, ami de l'Ange. Je me sentais en sécurité à côté de lui. Les braqueurs étaient tous cagoulés, et semblaient ramasser de l'argent. Un portable parmi les clients eut le malheur de sonner. L'un des hommes se retourna vivement et pointa son revolver vers nous.
-"Ne répondez pas. Donnez-moi ce téléphone. Donnez-moi tous vos téléphones."
Tout le monde sortit son portable de son sac ou de sa poche, y comprit les trois anges. Je n'avais pas pris le mien, et je m'en félicitais. Seulement, l'homme qui pointait son arme vers nous remarqua que je ne bougeais pas.
-"Toi, ton téléphone."
Je devais répondre? "Je n'en ai pas."
-"Mon cul, ouais! Ton téléphone, tout de suite!"
-"Je vous assure que je n'ai pas de téléphone."
-"Tu te fous de ma gueule!"
-"Si elle vous dit qu'elle n'a pas de téléphone, c'est qu'elle n'en a pas." Intervint une voix calme et posée. L'Ange blond.
L'homme se tourna vers lui. "Je t'ai pas causé à toi."
Mais cela sembla lui suffire. Il détourna les yeux, comme gêné, de mon sauveur et revint vers ses collègues braqueurs.
Je tournai la tête vers l'Ange et lui fit un faible sourire de remerciement. Il inclina la tête. J'étais plus que ravie d'être placée près de lui.
Le temps passait, et nous ne bougions toujours pas. Les braqueurs discutaient au téléphone. Je regardai la grande horloge du mur du fond. 16 heures.
16 heures! Je devais prendre mes cachets. Mes cachets! Oh non… Je devais le faire.
-"Excusez-moi…" tentai-je. Ils ne semblèrent pas m'avoir entendu. Je vis juste du coin de l'œil quelques têtes se tourner vers moi. "Excusez-moi…" dis-je plus haut. L'un des hommes se retourna et s'avança vers nous.
-"Tu te la fermes."
-"C'est important…"
-"Quoi? Tu veux négocier?" dit-il d'une voix moqueuse.
-"Non, je veux un verre d'eau."
-"Rien à foutre moi, si t'as soif, c'est pas mon problème."
-"Je dois prendre des médicaments."
-"Pas mon problème."
-"C'est très important."
-"Quels sont ces médicaments, Mademoiselle?"
Je tournai la tête et vit l'ange blond s'adresser à moi.
-"Toi aussi tu te la fermes!" rugit le braqueur.
-"Des cachets pour la spasmophilie." Répondis-je à mon sauveur.
-"Alors elle doit les prendre." Répliqua l'ange à l'homme. "Elle risque une crise si elle ne les prend pas."
-"Rien à foutre." Et il se détourna.
L'ange soupira. "C'est une forte spasmophilie dont vous souffrez?" me demanda-t-il en murmurant.
-"Assez oui."
-"Je suis médecin." Dit-il sous mon regard interrogateur. "Carlisle Cullen."
.oO°Oo.