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 La vérité... ou presque.

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Sofia Maltafia
Lliane Silva
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Lliane Silva
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Lliane Silva


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MessageSujet: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptyMer 12 Juil - 12:31

¤°OoO°¤

Peu de gens se souvienne de moi. Et ceux qui se rappelleront de moi m'oublieront un jour. Ainsi va la vie, et ce n'est pas moi qui y changera quoi que soit. Mon récit débute à la mort de mon père - ou plutôt à son assassinat. Bien que l'on ne peux pas dire qu'il est été un homme exemplaire, un amour profond me liait à lui et son décès m'apporta à la fois de la tristesse et du soulagement. Cette histoire commence l'été de mes 19 ans, et se terminera plus tôt que vous ne le pensez, j'en suis sûr. Mon récit se déroule lors de la cinquième année d'étude du jeune Potter, et vous reconnaitrez sans doute plusieurs éléments et d'autre que vous ignorez. Voici donc l'histoire de Geoffroy Silva, apprentis Auror, qui comprendra que l'amour familial se place au-dessus de tout et que quand on croit tout savoir, il y a toujours quelqu'un pour vous apprendre quelque chose.

C'est mon histoire, ma vie, mon combat.

¤°OoO°¤

Chapitre 1 : Alea Jacta Est

¤°OoO°¤

19 Juillet, 21h50

¤°OoO°¤


- Geoffroy ?

Je grogne un vague "oui" étouffé. Pas envie de parler. Qu'il aille se faire voir, lui et sa compassion feinte.

- Je suis désolé pour ce qui est arrivé à ton père...

Ben tiens. Comme tous les autres. Je sens planer un énorme MAIS, en gras, noir, et surligné trois fois, je vous prie. Un contre dix qu'il me demande d'aller de l'avant.

- ... mais (qu'est-ce que je vous disais ?) il ne faut pas que tu te laisse abattre, le concours d'entrée au ministère est dans une semaine, tu sais ! Avec un potentiel comme le tien...

Vous me devez dix. Oh, mais je ne me suis pas présenté, je crois, non ?

Je m'appelle Geoffroy Silva, 19 ans, né le 13 Février en Irlande, sorcier issu de l'une des plus anciennes familles sorcière Irlandaise, gagnant le mérite douteux d'être l'un des derniers dinosaures à avoir le sang totalement pur et semi-elfe de mon état. Enfin, aux 3/4 elfe, quand même. J'ai un frère jumeau, Will, une jeune soeur de 17 ans, Lliane, une mère humaine et un père elfe. J'ai fait toutes mes études à Poudlard (brillantes, les études, d'ailleurs), obtenant ainsi la réputation d'être un excellent attrapeur, un lecteur confirmé... et l'un des étudiants les plus séduisants de ma promotion. Mais contrairement à mon frère, je ne suis pas vraiment un coureur de jupons. Physiquement, je suis plutôt grand (entre 1m85 et 1m90), les cheveux châtains à moitié disciplinés (bon, en gros, je n'ai pas les cheveux comme si je m'étais coiffé avec un pétard, mais ils sont quand même sacrément ébouriffés...), athlétique, grâce au Quidditch, au Tir à l'arc, à l'escrime, l'équitation... et j'en passe. Un beau visage, d'après ma soeur, les yeux noirs, et depuis mes 16 ans, je garde un bouc (Nda : Au cas où, un bouc est une barbe qu'on laisse pousser tout autour de la bouche et un peu sur les joues. Y a rien de mieux que le bouc, mdr !) qui me vieillit un peu. Oh, juste un ou deux ans, mais ça suffit.

Actuellement, je suit depuis deux ans les cours de l'Université Sorcière d'Entrée au Ministère, section Auror, et bien que meilleur élève de mon année (du point de vue des profs, du moins...) j'ai purement et simplement cessé d'aller en cours.

Appuyé contre le mur de la salle de métamorphose, les jambes repliés contre moi et mes bras autour, le teint blafard et les yeux poché par de grande cernes bleus presque noirs, je dois avoir bien piètre allure. Depuis la mort de mon père, voici une semaine, je suis revenus à l'Uniff' pour y suivre les cours d'été. Nous sommes en Août. Normalement, je devrais être chez moi, à galoper avec mon frère et ma soeur toute la journée, à me prélasser au soleil, à me baigner dans le lac de la propriété familial... mais j'ai été blessé, aussi bien au coeur qu'au corps, pendant l'affrontement duquel j'ai tenté de sauver mon père... et d'essayer d'éviter à mon frère de se faire tuer. Revenu en hâte, l'esprit trop embrouillé par les récents événements pour chercher mes amis et camarades, je n'ai encore revu personne, sauf l'imbécile qui se trouve devant moi.

Lui lançant un regard noir, je le regarde battre en retraite précipitamment. Quittant ma position, je tâte précautionneusement ma chemise poisseuse de sang séché, tache rouge sur le tissu blanc, histoire de voir si mes blessures saignent toujours. Rien, à part un léger filet de sang s'écoulant de ma plaie à la clavicule gauche et à l'arcade sourcilière droite. J'ai été sévèrement amoché pendant mon affrontement, aussi bien à l'arme blanche qu'à la magie, et je dois avoir deux ou trois côtes cassées, avec la chance que j'ai...

Avec un soupir, je m'allonge sur le flanc droit, encore miraculeusement intact, et plaçant mes bras sous ma tête, j'espère passer une nuit calme...

¤°OoO°¤

20 Juillet, 8h10

¤°OoO°¤


- MR SILVA ?

Gné ? Késako ? Quosékisepasse ? Ah, je vois...

C'est le cri (pour ne pas dire le hurlement) de paon de Mlle Lutyens et les cris d'horreur et de stupeur de mes camarades qui me réveillent en sursaut, m'arrachant malgré moi un faible gémissement de douleur. Entrouvrant les yeux, je sens vaguement que deux élèves me soulève et tente de me remettre debout. La tête me tourne tandis qu'une douleur lancinante me vrille les tempes, à la manière d'un poisson-corail déployant ses nageoires empoisonnées et le sol semble onduler de lui-même sous mes pieds. Génial, comme si je n’étais pas en assez mauvais état... Vacillant, je suis de nouveau rattrapé par mes camarades qui osent à peine me toucher, sans doute à cause du sang, et lassé des cris de mon professeur, je plante mon regard que je sais vide et morne dans le sien. Aussitôt, un silence bienfaisant s'installe et je me laisse enfin retomber sur le sol. Relevant la tête, je vois que tous me fixe d'un air horrifié et que de nombreuses filles semblent sur le point de s'évanouir. C'est définitif, je dois être vraiment, mais vraiment amoché...

- Par Merlin, que quelqu'un aille chercher l'infirmière ! Glapit Lutyens, m'arrachant une nouvelle grimace. J'ai déjà l'ouïe surdéveloppée, mais quand je suis blessé, elle augmente encore plus !

Re-panique générale. Mais c'est pas vrai, quelle bande d'incapable ! Excédé, je me relève, m'appuyant sur une table, et en entendant à nouveau des cris, mon cerveau se reconnecte enfin de lui-même.

- QUAND VOUS AUREZ FINIS DE HURLEZ, FAITE MOI SIGNE QUE JE PUISSE M'ENTENDRE REFLECHIR, BANDE D'IMBECILES !

Ô miracle, mon copain Silence est de retour ! Lliane devrait me hurler dessus plus souvent, ça me réussit, on dirait. Tiens, on dirait que Lutyens daigne se souvenir que je suis un élève, et blessé, accessoirement.

- Mr Dragmire, accompagnez Mr Silva à l'infirmerie, il a l'air très blessé !

Naaaaaaan, sans blague, j'avais pas remarqué ! Mais que ferais-je sans vous, Lutyens, je me le demande !

- Tout de suite, Mlle, acquiesça John Dragmire, l'un de mes meilleurs amis.

Il a l'air choqué aussi, le John. Au point où j'en suis, je vais finir par traumatiser la moitié des élèves...

¤°OoO°¤

23 Juillet, 7h55

¤°OoO°¤


Je vais les tuer. JE VAIS LES TUER ! Quoi, ils sont déjà morts ? ET ALORS ? Non mais c'est pas vrai ! Me clouer à l'infirmerie, d'accord. M'envoyer ensuite à St-Mangouste, d'accord. M'empêcher de bouger parce que mes blessures sont d'origines magique et ne se guériront qu'avec le temps, d'accord. MAIS ME FAIRE RATER LE CONCOURS D'ENTREE, LÀ, CA DEPASSE LES LIMITES ! Déjà que je n'avais que sept jours pour me préparer, il ne m'en reste déjà plus que quatre ! Et que la directrice me renvoie de l'Uniff' si je me présente, je m'en tape les fesses par terre sur un air de Yankee doodle ! Cloué au lit dans mon dortoir depuis deux jours, je commence sérieusement à m'ennuyer. La bibliothécaire a dût penser que j'avais l'ambition d'ouvrir une librairie, vu la razzia que j'ai fait sur les bouquins... en tout cas, je connais ma théorie en long, en large, et en travers. Pour la pratique, on verra le moment venu.

- Salut Geoffroy !

Tiens, un revenant.

- Salut John.

- Comment tu vas ?

- Oh, merveilleusement bien, j'ai quasiment tout le torse enserré dans un bandage si serré que je me demande comment je fais pour respirer encore, en désespoir de cause, j'ai trois points de suture à l'arcade sourcilière, et j'ai tout l'avant-bras droit à moitié brûlé. Que pourrait-il m'arriver de mieux ? J'en ai de la chance, dis-moi !

Bon, j'ai un ton vaguement ironique et cassant, mais il faut que je passe mes nerfs sur quelqu'un... John a l'air penaud et assez agacé, vue la tête qu'il tire. Je me replonge instantanément dans mon grimoire, ayant encore quelques détails concernant la métamorphose animale à retenir.

- Les profs veulent que tu reviennes en cours dès maintenant. Lutyens, Ecthélyon et Adrenales veulent absolument que tu passes le concours.

- HEIN ?

Ma vengeance meurtrière est remise à une date ultérieure.

- Ptit veinard, tu vas avoir du succès auprès de ces demoiselles !

- Johnichou ?

- Oui ?

- Refait encore une seule allusion à mon état, et je te charcute à coup de petite cuillère à café. Ou alors je t'épile avec une pince chauffée à blanc. Au choix.

- Au moins, tu n'as pas perdu ton sens de la repartie.

- Heureux de l'apprendre. Passe moi mon sac que je puisse prendre mes bouquins.

S'exécutant, je récupère mon sac tout en attirant mes livres d'un Accio et en lisant mon emploi du temps, mon grimoire de métamorphose entre les dents. Très pratique, me direz-vous. Enfilant au passage une chemise et un pantalon propre, j'essaye d'attraper en même temps ma robe de sorcier et mes bottes... et naturellement, ça ne rate pas : je m'étale de tout mon long. Ca commence bien...

- Ta reprise commence bien ! Commente John, un sourcil haussé.

- Au lieu de me prendre mes répliques mentales, envois ma cravate ! J'aurais l'air fin si j'arrive en cours en n'étant même pas en uniforme !

- Arrête de stresser, les profs vont être aux petits soins avec toi ! Tu es un héros de guerre, mon vieux !

- Avant de sortir des imbécillités plus grosses que toi, mets toi donc un sabre sous la gorge et reviens ensuite me dire quel effet ça fait quand tu es à un cheveux d'aller faire ami-ami avec notre copine la Mort !

- Geoffroy, tu es mon meilleur ami, tu le sais. Mais si tu pouvais abandonner tes répliques acerbes et sarcastiques, je t'en serai reconnaissant.

Je me mords la lèvre. Il a raison, les autres ne sont pas responsables de mon état, il ne veut que me dérider un peu. Grognant de vagues excuses, je finis de nouer mon noeud de cravate et de prendre l'écusson correspondant à ma section et mon année tout en consultant mes horaires. Bon, Enchantements avec Adrenales, ça pourrait être pire, lui au moins a voulu que je reste en cours. Sortant avec John en passant mon sac en bandoulière, j'observe du coin de l'oeil mes camarades. Pour la plupart, ils se contentent de me regarder avec un mélange de curiosité et de surprise, et pour les autres, ils m'évitent.

Ambiance !

On finis par atteindre l'amphi d'Enchantement après moult détour et règlement de compte oral. C'est fou le nombre de mauvaises langues que peut abriter une université. J'en profite pour consulter au passage le panneau d'affichage et manque de m'étrangler en voyant l'annonce qui s'y trouve. Les résultats des examens de Juin ! Cherchant frénétiquement mon nom, je vois au passage John revenir vers moi.

- Mais qu'est-ce que tu fais ?

- Regarde, ils ont mit les résultats des examens !

- Ah bon ?

En 30 secondes, c'est l'effervescence autour du panneau. J'aurais dû parler moins fort... Rendant de-ci de-là coup de coude et réplique bien sentie, je continue de chercher mon nom dans le classement... et reste bouche-bée.

- OUAIIIIIIIIIIIIIIIIIS !

- Aoutch, mes oreilles ! Non mais ça va pas, Geoffroy ? Râle John, me foudroyant du regard.

- Mais regarde ! Regarde mon nom ! Je réplique, surexcité.

- Attend... "Geoffroy Fëanor Galahad Silva - t'as de ces noms, mon vieux, quand même -, avec O en Défense contre les forces du mal, E en Potion, O en Métamorphose, O en Enchantement, A en Histoire de la Magie, E en Botanique, et compte tenu des connaissances théoriques et de ses passages aux différentes épreuves de qualification pour l'année suivante, est classé troisième cette année et entre en troisième année d'étude" ! Ouah, génial, tu as gagné deux places depuis l'année dernière !

- Et je peux passer le concours ! Où es-tu dans le classement, toi ?

- Je suis quinzième. Je peux passer aussi le concours, de justesse, mais je peux quand même.

Dopé par la nouvelle, on repart bras-dessus bras-dessous vers la salle en arborant un sourire suffisamment éblouissant pour coller une conjonctivite sévère à celui ou celle qui s'intéresserait d'un peu trop près à notre visage. Entrant dans l'amphi, je remarque que quasiment tout le monde parle de ses résultats et j'essaye de repérer au passage mes amis. Je repère quelques camarades de Poudlard, Amélie et Aurélia Aoréni, de Gryffondor, Zachary Tenacier, de Poufsouffle, Morganne Atwood, de Serdaigle, et ô joie, Lupus Mandrake, de Serpentard. Amélie est l'une de mes ex petite-amie, et Aurélia et Morganne me tourne autour depuis ma sixième année, et elles s'entendent d'ailleurs comme larrons en foire. Je connais Zachary de vue, et Lupus me déteste cordialement, sentiment réciproque, d'ailleurs.

- Geoffroy ! M'appelle soudain Aurélia d'une voix suraiguë.

Super, pour l'entrée discrète, on repassera. Immédiatement, je suis entouré par tous mes camarades et pressé de questions.

- Comment tu vas ?

- Tu t'es fait ça comment ?

- Ca te fait encore mal ?

- Tu passeras le concours ?

- Tu veux que je t'aide pour le concours ?

Ah, la dernière question, c'est Morganne, j'en mettrais ma main... hum... bon, disons deux doigts, à couper.

- Bon, dans l'ordre, ça pourrait aller mieux, je me suis fais ça dans des circonstances que je ne dirais pas, oui, ça me fais encore assez mal, je passerais le concours, et non merci pour l'aide, ça ira.

Adrenales pourrait pas se bouger un peu ? Ah, quand on parle du loup, on en voit les crocs.

- Veuillez regagnez vos places, j'ai plusieurs annonces à vous faire, nous explique notre prof, allant s'installer à son bureau.

Voilà qui devient déjà plus intéressant. Regagnant ma place avec John, j'observe Adrenales, impatient.

- Bien. Déjà, je souhaite vous dires que je suis ravi de constater que cette année, sept des quinze élèves sélectionnés pour le passage du concours soient dans ma classe, commence-t-il.

Ah, j'ai oublié de préciser que Adrenales est l'équivalent d'un prof principal chez les moldus.

- Ceci étant dit, les élèves sélectionnés auront cinq heures de cours de préparation en plus pour les quatre jours à venir. Les élèves concernés sont : Geoffroy Silva, Aurélia Aoréni, John Dragmire, Lupus Mandrake, Morganne Atwood, Pauline Kwonledje, et Cassandra Wyatt.

HEIN ? Cinq heures en plus ? Ils tiennent vraiment à ce qu'on rentre au ministère, cette année... Faut dire qu'il n'y a que vingt places, et quand comptant toute les écoles qui présentent leurs quinze élèves, ça fait au total environ entre 300 et 400 prétendants aux postes...

Bon, qui vivra verra, en avant pour la dernière ligne droite, et après... les dés sont jetés,

Alea jacta est !

¤°OoO°¤
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptyMer 12 Juil - 12:32

¤°OoO°¤

Chapitre 2 : Veni vidi vici

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27 Août, 7h50

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Baillant à m'en décrocher la mâchoire j'allonge sans enthousiasme le bras pour saisir le pichet de café et en verse plus de la moitié dans mon bol avant de le boire d'un trait sous les regards incrédules des autres. Il me faut au moins ça pour me tirer du sommeil !

- Geoffroy !

Avalant ma gorgée, j'aperçois John courant vers moi, l'air surexcité et parlant si vite que je n'arrive pas à le comprendre. Voyant mon regard contenir autant d'intelligence que celui d'une vache sous l'incompréhension, il se calme.

- Tu ne devineras jamais !

- Quoi donc ? Je baille en attrapant au passage le pain et le miel et en me servant généreusement.

- On est pris au ministère !

Sous la surprise, j'en recrache ma bouchée, qui vient affectueusement se déposer sur mes genoux.

- KWOA ?

- Oui ! On est pris tout les deux !

- Il y a qui d'autre ?

- Juste nous deux. Les autres concurrent de notre Uniff' ont échoué.

Alors non seulement j'ai un boulot, mais en plus, Mandrake est recalé !

- Et...

- Attends. Je veux graver cet instant à tout jamais dans ma mémoire. Le jour le courage Gryffondoresque a écrasé la ruse Serpentardesque. A marquer d'une pierre blanche.

- Tu cause l'Angleterre, Geoffroy, me fait-il remarquer, amusé, aux mots "Gryffondoresque" et "Serpentardesque".

- Moi y a en causer le patois Irlandais, toi y en a oublié ? Répliquais-je à mon tour avec un sourire en coin.

Eclatant de rire, il se reprend puis m'explique en s'asseyant à côté de moi pendant que je fais disparaître la chose qui repose sur mes genoux :

- On doit donc trouver un appartement à Londres, l'Université ne nous prenant donc plus en charge à partir de la rentrée. Nous devons nous présenter chez les Aurors le 30 Août à neuf heures, et on nous attribuera à un Auror plus âgé pour nous instruire. Au fait, tu connaissais James Potter ?

- Quel rapport avec ce que tu viens de m'expliquer ?

- Aucun, si ce n'est que son rejeton entre en cinquième année.

- Et alors ? Ma mère connaissait Potter et je me souviens aussi de Sirius et Remus. Tu m'expliques, maintenant ?

- Et bien sache, mon bien-aimé Geoffroy, que nous sommes affectés à la défense de l'héritier Potter.

- C'est une blague ?

- Pardon ?

- Il est hors de question que j'aille à Poudlard, tu m'entends ? Hors de question !

- Ben... pourquoi ?

- Ma soeur entre en septième année ! Si je la vois, après l'épisode de cet été, ça va faire le tour de Poudlard en quelques heures.

L'a l'air perturbé, le John, mais je conserve mon air buté.

- Je reste à Londres.

- Euh... tu sais... on ne devra aller à Poudlard que si nécessaire.

- Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit avant, bougre d'imbécile ?

- Je ne pouvais pas savoir que tu allais le prendre si mal ! Riposte-t-il, agacé.

Irrité, je me lève avec brusquerie de la table et sors de la salle en ignorant royalement les regards surpris de mes camarades. J'ai mieux à faire.

¤°OoO°¤

30 Août, 9h00

¤°OoO°¤


- Bon sang, c'est immense !

- Et oui Johnichou, ça change de l'Université ! Je m'esclaffe, amusé.

- Epargne moi tes commentaires.

- CHEF, OUI CHEF !

- Non mais je vais te me le...

Eclatant de rire, j'évite John qui reprend de justesse son équilibre, emporté par son élan. Dans le groupe de 20 que nous formons, nous sommes les seuls à plaisanter encore, les autres nous regardant bizarrement. Apparemment, ils n'ont pas l'air de comprendre que l'ont peut concilier amitié et travail...

Nous sommes actuellement devant ce que les Aurors appellent communément "la Ruche", autrement dit, les bureaux. On les appelaient ainsi parce que vu de haut, les semi-cloisons séparant les bureaux faisaient penser à des alvéoles. Je dois avouer que la comparaison m'amuse, et c'est donc d'assez bonne humeur (pour changer !) que j'attends tranquillement qu'ont viennent s'occuper de nous. Interceptant les regards surpris de mes camarades, je me rend alors compte d'un détail qui jusqu'à présent je n'avais pas remarqué : je suis incontestablement le plus jeune du groupe. John est âgé de deux ans de plus que moi, et les autres semblent avoir entre 21 et 24 ans. Bonjour l'ambiance...

- Ah, voilà notre groupe de poulains ! S'exclame alors quelqu'un.

Me tournant vers celui qui vient de nous appeler ainsi, je vois alors Scrimgeour, actuel Commandant des Aurors, se diriger vers nous, vingt Aurors derrière lui. Il se lance alors dans un discours enfiévré dont je ne capte quasiment aucun mot, mes sourcils filant de plus en plus vers mon front.

- A présent, je vais vous annoncer à qui vous êtes associés pour cette année, finit-il par dire, à mon grand soulagement.

J'observe attentivement les Aurors. Je fronce cette fois les sourcils en les voyant nous étudier comme des pièces de viande, et j'écoute à peine Scrimgeour nous attribuer à nos coéquipiers en appelant dans l'ordre alphabétique de nos noms de famille. Seul le départ de John me tire de ma torpeur tandis qu'il me sourit d'un air joyeux et rejoins son partenaire, un grand type battit comme une armoire à glace qui semble apprécier d'obtenir mon ami. Je comprends alors que je serais le dernier à être appelé. Enfonçant les mains dans mes poches, j’attends que Scrimgeour m'appelle enfin. Mais alors qu'il ne reste plus que moi, Scrimgeour se tait brusquement en m'observant, incrédule.

- Il n'y aurait pas une erreur ? Demande-t-il, un sourcil haussé tandis que je fronce les miens.

- Pourquoi y en aurait-il ? Je réplique, agacé.

- Quel âge avez-vous, jeune homme ? M'interroge-t-il alors, me laissant perplexe.

- 19 ans, pourquoi ? Quel est le problème ? J'ai passé le concours, je l'ai réussi, j'ai été sélectionné.

- Une seconde, vous êtes Geoffroy Silva ?

- Mais oui, bon sang ! Je réplique, excédé.

Mais qu'est-ce que c'est que ce délire ? Apparemment, mon âge pose un problème et les perturbent. J'observe le dernier Auror restant. Qui est en fait une Auror.

Grande, athlétique, avec la plus impressionnante crinière de cheveux roux que j'ai jamais vu et de stupéfiant yeux vert brillant comme ceux d'un rapace, elle a pour l'instant un air farouche et déterminé sur le visage, et m'observe sans rien dire, attendant.

Je tourne à nouveau la tête vers Scrimgeour qui semble toujours ne pas en revenir.

- Vous avez passé le concours ?

- Oui.

- Malgré votre âge ?

- Oui.

- Et les difficultés physiques et magiques ?

- Oui.

Un moment de silence passe. Je vois John hausser les épaules d'un air m'informant qu'il ne comprend pas plus que moi quand je le regarde et je reporte à nouveau mon attention sur le Commandant.

- Impossible, finit-il par lâcher.

HEIN ?

- Pardon ? Je demande, essayant d'adopter un air aussi calme et neutre que possible.

- C'est impossible.

- Et pourquoi donc ?

- Vous êtes trop jeune.

- Je suis pourtant là.

- Ca n'est jamais arrivé.

- Il faut une première fois à tout.

- Pourtant, c'est impossible. Je ne peux pas vous accepter.

Ah, oui ?

Comptez là-dessus, mon cher Scrimgeour.

- C'est un non définitif ? Je redemande avec un sourire éblouissant.

- Absolu...

Il n'a pas finis sa phrase qu'il se retrouve en l'air, lévitant à 2m50 du sol. J'ai toujours été le meilleur pour les sorts de lévitation.

En un instant, les autres pousse des cris indignés et tente de libérer leur supérieur, sans succès. J'utilise de la magie elfique, mais je dois faire vite, car elle m'épuise rapidement.

- Vous avez votre preuve. J'ai les capacités qu'il faut. J'ai le droit de faire partie de ce département !

Mon bras se met à trembler imperceptiblement, et je m'efforce d'empêcher de montrer que je me vide lentement de mes forces. Un silence stupéfait tombe, puis Scrimgeour et la femme se consultant du regard, ils tournent eu même instant la tête vers moi. La femme sourit très légèrement. Et je comprends que j'ai gagné.

- Parfait. Silva, vous êtes affecté à Annabelle Stillmern. Et ici, la première règle est de respecter la hiérarchie.

Je le libère d'un léger coup de baguette dans le vide, et le faisant redescendre doucement, j'abaisse rapidement mon bras. Un peu trop vite. Stillmern à remarquer que mon bras tremblait. Je la rejoins sans rien dire, essayant de reprendre mon souffle le plus silencieusement possible. Je suis aussi fatigué que si je venais de courir plusieurs heures. M'entraînant avec elle vers son bureau, je me détends un peu. Au moins, je reste.

¤°OoO°¤

Un peu avant dix-huit heures, je m'écroule à moitié sur le bureau, épuisé. Stillmern ne m'a pas lâché une seule seconde, me mettant dans un état de stress avancé. A mon plus grand désespoir, j'ai appris qu'elle était à Serpentard, et elle m'avait clairement fais comprendre qu'elle n'aimait pas les fainéants. Elle m'avait enfin laissé seul, après trois heures de boulot, et bien que je devais encore trier une montagne de dossier puis la confier à son hibou, Storm, je reprenais lentement mes forces.

- Salut Geoffroy !

Relevant la tête, je souris immédiatement. John venait enfin me voir.

- Comment ça va, John ?

- Pas mal, Goldgelb (mon partenaire) est assez sympa. Et toi ?

Je lui raconte brièvement ma journée avant de me remettre au travail. M'attendant à ce qu'il reparte, je sursaute en l'entendant reprendre la parole d'un air hésitant.

- Geoffroy ?

- Mmm ?

- Comment est-ce que tu as deviné que le frère d'Amy souffrait de voir sa mère déprimer ?

J'hausse les sourcils. Il remet cette vieille histoire sur le tapis ?

Le frère d'Amy Barcklett (la cousine de John), Effidel, était l'un de nos camarades à l'Uniff'. Il fût un excellent coéquipier jusqu'au décès de son grand frère, ce qui fit déprimer sa mère. Quand il devint agressif, personne ne le comprit, jusqu'à ce que j'aille voir sa soeur et lui annonça de but en blanc que j’étais scandalisé qu'elle ne voie pas que son frère souffrait le martyr. John, stupéfait, m'avait demandé comment j'avais vu ce que personne n'avait remarqué, car en effet, tout le monde pensait qu'il avait simplement à présent un caractère détestable. Posant ma plume, je prends la parole à mon tour.

- Est-ce que tu as pensé que lui aussi pouvait se sentir coupable ?

- Coupable ? Non, ça ne m'a pas traversé l'esprit.

- Pourtant, c'est assez probable. Quand tes parents ont des problèmes, très souvent, tu culpabilises.

- Même quand tu sais que ce n'est pas de ta faute ?

- Même, je confirme. En plus, si tu dois t'en occuper, les soigner, passer du temps et dépenser de l'énergie à essayer de leur faire plaisir, parfois sans résultats, tu finis par t'énerver contre eux. Quand tu en prends conscience, c'est l'horreur. Tu te dis : « Quel pauvre type je suis ! Ils n'y sont pour rien, les pauvres ! Ils sont malades ! » Et tu culpabilises encore plus.

Un long silence tomba entre nous deux et je continua de trier les différents dossiers.

- Toi aussi, tu éprouves ça envers ta mère ? Finit par me demander John, sans oser me regarder.

- Quelque chose qui ressemble à ça. Impossible de m'en empêcher. Ca remonte à loin... mon père était très souvent absent quand nous étions à Poudlard, et il ne comprenait pas que nous refusions de nous plier à une éducation "mondanisé". Ca provoquait de grandes disputes, ma mère essayait de s'interposer... et ça déclanchait des crises. Elle pensait que la famille allait exploser, que c'était fini. Et elle déprimait encore plus que d'habitude. J'avais l'impression que c'était de ma faute, uniquement de ma faute. Au collège, avec ma soeur et mon frère, ont travaillaient comme des brutes, ont plaisantaient, ont donnaient l'impression d'être épanouis et heureux, alors qu'ont souffraient en permanence et qu'ont hurlaient au secours, sans que personne ne voit rien. Parfois, j'avais des crises de désespoirs et j’étais hargneux et impossible à vivre toute la journée. Et le lendemain, les autres oubliaient, parce que j’étais à nouveau tout sourire. A la longue, ont a finis par souffrir en silence, à pleurer en silence, à ne plus rien ressentir. Ca me faisait peur. On pouvait m'annoncer n'importe quoi, je n'arrivais plus à avoir de la peine, plus rien ne m'atteignait. Le pire, c'est quand on me faisait des commentaires vraiment immondes, je ripostais avec violence sur le coup, mais après, je culpabilisais. Je ne pouvais pas être méchant. Ca me dépassait. Alors, j'ai finis par faire bloc à tout, je passais mon temps à lire, à dessiner, à m'épuiser au Quidditch et aux sorts. A ma cinquième année, j'ai finalement trouvé une raison d'être plus doux, et plus social. On m'avait offert un cheval, et j'obtenu le droit de l'avoir à Poudlard, et j'en fut fou de joie.

Je fis une pause, conscient que John semblait ébahie par tout ce qu'il apprenait. Il n'avait apparemment jamais soupçonné que je puisse avoir une enfance malheureuse et difficile et il en apprenait plus sur moi en 15 minutes qu'en deux ans.

- Maintenant, c'est presque comme avant, avec cet attentat contre mon père. Même s'il battait Lliane quand il avait des crises de folie, ils nous aimaient profondément, et ça se voyait. Et crois-moi, je cravache dur pour ne pas retomber dans ce cercle infernal !

Storm me rappelle alors sa présence par un hululement strident et m'empressant de réduire les dossiers pour les lui attacher solidement à l'une de ses pattes, je le regarde s'envoler, visiblement satisfait, et constatant que je n'ai plus rien à faire, j'adresse un bref et laconique "Au revoir" à mon ami avant de sortir de la Ruche pour descendre dans le hall et attendre au Hall des cheminées de pouvoir rentrer chez moi. Décidant d'allez au Manoir familial pour la nuit, c'est sans enthousiasme que je monte à l'étage pour gagner ma chambre en regardant autour de moi. Apparemment, le bâtiment est tout ce qu'il y a de plus désert... Soupirant, je m'allonge sur le lit à baldaquin en me débarrassant au passage de ma robe de sorcier et fixant les flammes dansant dans l'âtre, je m'endors presque immédiatement. Ma dernière pensée est pour ce concours qui m'a permis d'entrer au ministère. En fin de compte, je suis venu, j'ai vu, et j'ai vaincu,

Vedi Vidi Vici.

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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptyMer 12 Juil - 12:34

Yeaaah, je la connais cette fic!
C'est une de mes préférées!^^
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptyMer 12 Juil - 12:35

¤°OoO°¤

Chapitre 3 : Souvenirs d'enfance

¤°OoO°¤

31 Août, 5h45

¤°OoO°¤


Somnolant, je me retourne machinalement et butte contre quelque chose. Une chose avec des plumes. Minute. Des plumes ?

- Phoenixia, sors immédiatement de mon lit avant que je ne fasse un malheur !

Poussant un sifflement outré, la phénix familial au plumage bleu ciel s'empresse néanmoins d'allez se percher sur le rebord de la fenêtre. Me redressant contre mes oreillers tout en baillant à m'en décrocher la mâchoire, je remarque avec mauvaise humeur qu'il tombe des trombes d'eau. Super. L'eau et moi, ça fait 3.

- Bonjour quand même, Geoffroy, reprend Phoenixia.

J'oublie souvent qu'elle est dotée du pouvoir de la parole. Et si vous pensez qu'un phénix doit avoir une mentalité proche de celle des philosophes, détrompez-vous, je peux vous assurez que vous êtes loin, mais alors trèèèèèèès loin du compte.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Je grogne en repoussant les couvertures et en m'étirant sans enthousiasme.

- Mauvaise réponse. Je te laisse encore une chance d'être agréable.

Les phénix sont dotés d'un impressionnant sens de la répartie...

- Bonjour, ma douce et bien-aimée Phoenixia, que me vaut l'honneur de ta bienveillante présence ? Je réplique d'un ton ironique.

- Je n'en demandais pas tant, on dirait que ça t’a écorché la bouche.

... et ont la désagréable habitude de toujours vouloir avoir le dernier mot. Et ils y arrivent très bien, d'ailleurs. N'essayer jamais de négocier avec un phénix.

- Ha, ha, ha. Je suis, mort de rire. Maintenant, merci de me laisser me doucher et m'habiller en paix avant que je ne parte au ministère.

- Et ta mère ?

- Quoi, ma mère ? Elle ne semblait pétrifiée de désespoir quand je me suis tiré à Londres. Et je suis persuadé que sa chère et tendre Lliane s'est empressé de la consoler, je rétorque d'un ton amer. Maman a toujours préféré Lliane, et tu le sais. Alors laisse-moi tranquille. Je t'assure que je n'essayerais pas de la voir, l'idée ne m'en a même pas effleuré l'esprit. Dis-lui seulement que je travaille au ministère et qu'en conséquence je me trouverais le plus vite possible un appartement et que je disparaîtrait de son univers pour aussi longtemps qu'elle le souhaitera.

Plantant là cette maudite phénix avant qu'elle ne réplique et m'envois à la figure ce qu'elle pense, je disparaît dans la salle de bain et plonge illico sous le rideau d'eau bouillante de la douche en jetant avec agacement mes vêtements au sol. J'entend quand même Phoenixia me répliquer que je n'avais qu'à allez le dire moi-même. La journée commençait bien...

¤°OoO°¤

- Eh bien, Geoffroy, on dirait que tu t'es pris cette ravissante petite tempête en plein dans la figure !

- Affirmatif, chef de division Dragmire ! Je ris. C'était bien la peine que je prenne une douche, je m'en suis repris une juste derrière !

Retirant ma cape dégoulinante d'eau, je regarde autour de moi pour essayez de voir Stillmern. Aucun signe de vie. Amusé de voir John parfaitement sec, j'en profite pour m'ébrouer tranquillement, envoyant des dizaines de goutte d'eau autour de moi, déclenchant les protestations outré de l'intéressé et les cris courroucé de quelques jeune filles passant par là. Il n'est pas plus de 7 heures du matin, mais la Ruche est déjà en pleine activité.

- Silva ! Claque alors la voix sèche de ma bien-aimée coéquipière.

Me retournant, je distingue d'abord la chevelure de feu de Stillmern puis sa main qui me crochète au bras et m'entraîne avec elle. Bien que je la dépasse d'une bonne tête et que je suis sans doute bien plus fort au niveau physique, il faut bien reconnaître qu'elle a une sacrée poigne, la diablesse !

- Vous pouvez me lâcher, vous savez, je ne risque pas de m'enfuir, je raille, agacé.

Me décochant un regard qui aurait fusiller sur place un Magyar à pointe - au moins -, elle renforce sa prise et je me retrouve embarquer au milieu des bureaux croulant sous la paperasse et je ne peux m'empêcher de retenir un grognement de frustration en revoyant le mien.

- La même chose qu'hier, je suppose ? Je marmonne, déjà découragé.

- Affirmatif, Silva. Comme vous semblez être un lève-tôt, je vais donc pouvoir vous donnez plus de travail que je ne pensais.

J'en étouffe de stupéfaction. La garce ! Serpentard jusqu’aux bouts des ongles ! Je soupire et me réinstalle.

- Jusqu'à quelle heure ? Je grommelle, sortant ma plume et mon encrier.

- Tu as jusqu'à midi pile. Pas une minute de plus, ou tu écopes de deux heures de travail supplémentaire.

Je m'étrangle d'horreur en voyant l'effroyable pile de dossier que dépose ma formatrice. Bien entendu, Storm est là aussi, et en voyant l'éclair de sadisme dans les yeux d'émeraude de Stillmern, je ne peux m'empêcher de ressentir un vif agacement. Cinq heures à classer des documents vieux pour certains de plus d'un an, juste pour les beaux yeux de Mademoiselle Stillmern ! A cette heure-ci, ma soeur doit être en train de se réveiller à Poudlard et mon frère, de travailler depuis déjà une bonne heure. Will a été sélectionné dans l'équipe de Quidditch Irlandaise, et si tout se passe bien, il devrait pouvoir jouer les prochains championnats. Bon sang, que j'aimerais être à leur place ! Après un nouveau soupir, je me mets au travail.

¤°OoO°¤

Posant enfin ma plume et massant mon poignet endoloris, je jette un coup d'oeil à l'horloge. 11h45. J'ai été plus rapide que prévu. Me renversant sur ma chaise et me balançant tranquillement d'avant en arrière, je m'autorise un bref instant de détente en regardant les notes de service voleter un peu partout.

- Et bien, on rêvasse, Silva ?

Laissant ma chaise retomber sur ses quatre pattes, je jette un coup d'oeil par dessus mon épaule et sourit en voyant John.

- Ma parole, mais Goldgelb te laisse faire ce que tu veux ! Je m'écris, heureux de voir mon ami.

- Disons qu'il a apprécié le travail que j'ai abattu !

Puis remarquant la formidable quantité de document dressé devant moi, il pousse un sifflement admiratif.

- Par Merlin, elle ne te ménage pas, la Dragonne !

- Qui ça ?

- Stillmern, pardi ! Il l'appelle tous comme ça, ici. Tu as fait en une matinée plus de la moitié de ce que j'ai fait !

Je le dévisage avec stupéfaction, scandalisé. Alors comme ça, je trime deux fois plus que les autres ! Furieux, je réduit à la hâte les dossiers et les attache aux serres de Storm avant de pousser un grognement d'irritation.

- C'est de l'esclavage ! Je siffle, ulcéré.

- C'est du travail, Silva.

Mon petit coeur doit avoir rater un ou deux battements. Stillmern vient d'apparaître derrière moi, Storm au poing, tandis que John me lance un regard désolé et s'empresse de s'esquiver.

- Pourquoi me donner le double du travail des autres ?

- Pourquoi te plains-tu ? Tu l'as fait, non ?

- Ca ne répond pas à ma question !

- Je n'ai pas à y répondre, mon petit Gryffondor. Tu auras beau rugir tant que tu veux, ça ne changera rien !

- Mais... mais c'est injuste ! Je balbutie, stupéfait.

- Ah, l'injustice. C'est comme l'espoir, gamin, c'est la plus grande connerie philosophique. Le monde est injuste, il faut t'y faire ! C'est injuste que la mort soit le destin de tous, c'est injuste que l'on vieillisse, c'est injuste que Voldemort existe ! Tout est injuste en ce bas-monde. Faut t'habituer à la réalité ! En jeune chien fou dégoulinant de bonne volonté que tu es, tu ne connais encore rien de la vie !

Cette fois, j'en pâlis de rage. Mais qui est-elle pour me donner des leçons ? Elle a indéniablement le double de mon âge, mais j'ai déjà tant souffert que je sais ce que sont l'injustice et la vie ! Me relevant avec une telle brusquerie que j'en fais tomber ma chaise, serrant ma baguette si fort que mes jointures en sont blanches, je meurs d'envie de lui jeter un sort.

- Qui êtes vous pour me dire cela ? J'aboie avec fureur, des larmes de rage me brûlant les yeux. Comment croyez vous que je me suis retrouver à St-Mangouste ? En jouant au criquet ? Est-ce qu'ici, quelqu'un à déjà combattus à mort à l'arme blanche des guerriers beaucoup plus fort que vous ? Combien d'entre-vous ont-ils déjà combattus un sabre à la main et l'arc au dos ? COMBIEN ?

J'ai hurlé. Hurler ma rage et ma fureur. Sans mon frère, j'aurais été tué dès le premier assaut face aux assassins de mon père. Will est un bien meilleur archer et escrimeur que moi, et je lui doit la vie. Stillmern est aussi blanche de rage. S'approchant, elle me toise un instant puis me gifle à la volée. Hébété, je recule sous la puissance de l'impact, puis une terreur si ancienne que j'ai crût l'oublier refait surface. La peur d'être battu et laisser presque pour mort. Je revois toute les fois où mon père, en proie à la folie, nous avons rossé à coup d'épée, ou de poing, ma mère qui essayait de l'arrêter, Lliane qui pleurait de terreur, moi et Will qui essayons de nous interposer et prenaient deux fois plus de coup... et je riposte, terrifié, sans me souvenir que je suis au ministère.

- NATHA VÀ EFFIRIË !

Un énorme loup de feu surgit de ma baguette, ma puissance décuplée par cette peur panique. Poussant un cri de stupeur, les Aurors et Stillmern dresse aussitôt un puissant bouclier. Mon loup rebondit dessus... et fonce sur moi. Paniqué, je riposte à nouveau, pourtant déjà exténuer par la puissance du sort que j'ai lancé.

- Furie de Bruinen !

Cette fois, de puissants chevaux d'écume surgissent, chargeant le canidé. Une puissante onde de choc se créer alors que les deux sortilèges se percutent et je manque de paniquer encore une fois devant la puissance de l'onde. Puisant encore dans mes réserves, sans laisser le temps aux autres de se ressaisir, j'enchaîne :

- Millobellus !

Une large tornade surgit, absorbant l'onde, puis disparaissant. M'effondrant à quatre pattes sur le sol, soufflant comme une forge, tremblant de tous mes membres, je n'ose pas affronter les regards furieux de mes collègues. Comme j'ai honte de m'être laisser submergé par la peur ! Tout ça pour une simple claque !

Autour de moi, plus personne ne parle. Mort de honte de paraître ainsi, blessé et faible, j'essuie rageusement mes larmes de fatigue et me relève pour faire face au visage blanc de rage de Stillmern.

- On peut savoir ce qui t’a pris ? Crie-t-elle, désignant d'un coup de tête tous les Aurors présent. Tu aurais pût nous tuer, espèce d'imbécile ! Tu...

- Non ! Ce n'est pas ma faute ! Je n'ai pas voulus, je vous jure, je...

- Tu n'es simplement que le rejeton d'une grande huile qui nous a envoyé sa descendance, ladite descendance ayant toujours été couvé, chouchouté, protégé et obéis ! Ici, tu n'es plus chez tes parents, mon petit, papa ne viendra pas te protéger ! Raille-t-elle, excédé.

Je prend tout ça en plein dans le coeur. En plein dans l'âme. Je souffre en silence. Comme toujours. Attendre que la tempête passe. Mais pas aujourd'hui.

- Pauvre chéri, reprend t-elle, enfonçant le clou et provoquant les ricanements des autres. Ton papa te manque ?

- Ca ne risque pas. Dans la mesure où il a été assassiné et que sont passe-temps favoris était de me cogner le plus fort possible jusqu'à ce que je ne puisse plus bouger ni gémir, bien entendus qu'il me manque, allons, qui n'as jamais rêver d'être battus par son père ? J'en ai de la chance, dite-moi !

Ma riposte a eu l'effet d'une douche glacé. Et oui, chers collègues, j'ai été battus à mort durant ces derniers 19 ans, surpris ? Mes larmes ont disparus, à présent. J'ai repris contenance et c'est à mon tour de les toiser avec une froide indifférence. Sentant mes jambes se dérober sous moi, John se porte immédiatement en avant et me colle sur ma chaise après l'avoir redressé.

- Y a rien à voir ! L'incident est clos ! Rugit-il, retrouvant toute la fureur Gryffondoresque.

Je souris légèrement en voyant mon ami aussi déchaîné. Rapidement, il ne reste plus que moi, Stillmern et John. Il me regarde d'ailleurs d'un air pensif qui ne présage, à mon humble avis, rien de bon.

- Geoffroy, qu'est-ce qui t'as prit ?

- Heu... Eh bien...

BAM, dans le mille ! La question à ne pas poser !

- Oui, Silva, ajoute Stillmern d'une voix doucereuse, moi aussi, je serais très curieuse de savoir pourquoi vous avez lancer une tentative d'assassinat sur les Aurors...

- Par Merlin, mais puisque je vous dit que je ne le voulais PAS ! Je rugis, exaspéré.

- Alors fournissez-nous une explication valable, Silva, ou je me verrai dans l'obligation de vous traîner jusqu’à Scrimgeour et de vous faire renvoyer dans l'heure.

La foudroyant du regard, je marmonne entre mes dents :

- Mon père me battait régulièrement, quand il perdait la raison. Quand j'ai ressentis l'impact de votre claque, tout ça est remontez d'un coup à la surface, et résultat, mes nerfs ont lâché. Je m'excuse encore une fois.

Un court silence s'installe, que brise rapidement Stillmern :

- Bien. Excuses acceptées. Maintenant, retirez votre chemise.

Je la regarde d'un air ébahis et me tourne vers John en quête de soutiens, mais ne récolte qu'un regard insistant.

- Fais-le, Geoffroy !

Sans me laisser le temps de répondre, Stillmern m'arrache d'un coup sec robe de sorcier et chemise, ignorant mon regard scandalisé et angoissé. Mort de honte, je détourne le regard pour ne pas les voir contempler mon torse strier de cicatrices plus ou moins profondes, vestige des fameuses "crises" de mon père. Je sursaute violemment en sentant une main sur mon cou et tournant la tête, je vois avec surprise que c'est celle de Stillmern qui retrace du bout des doigts l'une de mes plus anciennes blessures, la cicatrice s'étendant de la base du cou à la hanche.

- De simples coups de peuvent infliger de pareil dégâts, Silva, alors cessez de me prendre pour une abrutie et dites-moi qu'est-ce qui vous as fait ça.

Surpris de tant de sollicitude, je déchante rapidement en l'entendant ajouter :

- Je ne veux pas de boulet à traîner derrière moi.

Lui décochant un regard meurtrier, j'explique sans enthousiasme que mon père maniait parfaitement bon nombre d'armes blanches et excellait dans le maniement du poignard et du sabre. Récupérant au passage mes affaires, je réenfile mes vêtements.

- Maintenant que vous savez, vous allez me virer ?

- Mmmm... Non. A vrai dire, l'idée qu'un sorcier ait pût survivre à de tel traitement et à de telles blessures me pousse plutôt à penser que tu es très résistant et donc que tu pourrais servir à quelque chose.

Merci de vos encouragements.

- Tu vas donc venir avec moi à Poudlard, m'explique-t-elle avec un magnifique sourire de vampire.

Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment.

Mais elle va me le payer.
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptyMer 12 Juil - 12:35

¤°OoO°¤

1er Septembre, 11h43

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- SILVA, par Merlin, qu'est-ce que tu attends ?

Retenant à grande peine le sarcastique "Que vous daignez bien vouloir me laisser passer", je la plante sur le quai et bondis dans le train. Pour l'instant, ce qu'on m'a demander est simple, je dois simplement rester dans le train pour déjouer une éventuelle attaque contre Potter. Je me dépêche de chercher un compartiment libre, me rappelant avec plaisir et nostalgie de mes années Poudlarienne. Dénichant un peu plus loin un compartiment vide, j'envois sans cérémonie ma valise sur l'une des banquette et en extirpe mon uniforme d'Auror, ne l'ayant pas revêtu précédemment pour éviter d'attirer l'attention sur le quai. Observant un instant la robe de sorcier noir souligner de fils dorés aux manches, col et épaules, je remarque avec surprise qu'un écusson à mon nom et frapper aux armoiries des Silva a été ajouter. Enfilant la robe, j'attrape au passage un livre dans ma malle avant de la faire léviter dans le filet à bagages et me laissant tomber sur la banquette alors que le train démarre, je croise les jambes et me plonge dans ma lecture.

Mais ma tranquillité est de courte durée.

- On a trouvé ce compartiment avant toi, Malfoy !

- Dommage, car j'ai bien envie de le prendre, Potter.

Potter ? J'ai bien entendu ?

Un instant après, je vois la porte s'ouvrir en grand, m'interrompant dans ma lecture. Drago Malfoy, flanquer de ses deux gorilles, se tient dans l'encadrement de la porte et m'observe d'un air surpris rapidement remplacé par une expression hargneuse.

- Le compartiment est pris.

- Navré, mais j'y suis déjà, je réplique avec un grand sourire hypocrite. Et je crois que les Gryffys derrière toi était là avant, blondinet.

Il en étouffe de stupéfaction tandis que je me replonge dans mon livre.

- Qui es tu pour m'appeler comme ça ? Tu sais que je suis ?

- Un gamin blond hystérique ?

- Je suis Drago Malfoy !

- Wow, tu as raison, maintenant j'ai vraiment peur !

- Et qui es tu, déjà ?

Marquant soigneusement ma page, je me lève, mon insigne bien en valeur.

- Geoffroy Silva, Auror.

Bon, j'exagère un peu, mais c'est bien pour ça que j'ai été choisi, non ? En attendant, le visage de Drago se nuance d'une délicate couleur verdâtre en parfait accord avec son badge de préfet frapper d'un serpent et d'un signe, il file avec ses gorilles dans le couloir sous le regard incrédule de Potter et son amie. Je repère une progéniture Weasley aux cheveux roux et à l'expression butée de la jeune fille.

- Vous pouvez venir, je ne mords pas, je dis avec un sourire en coin.

Se consultant du regard, ils finissent par traîner leurs affaires dans le compartiment tandis que je me rassoit et reprend ma lecture là où je m'étais interrompu.

- Vous êtes vraiment Auror ? M'interroge Potter, un air méfiant sur le visage.

- Ca m'en à tout l'air.

- Alors pourquoi êtes-vous ici ?

- Bien contre mon gré, je vous assure, ma partenaire m'a traîné avec elle à Poudlard pour te surveiller, Potter.

Tandis que je tourne ma page, j’observe leurs réactions du coin de l’œil. Pour Potter, il semble faire un violent effort pour éviter que sa mâchoire ne subisse un brusque rappel de l'attraction terrestre et Weasley me regarde d'un regard à la fois stupéfait et très, trèèèèèèès méfiant. C'est d'ailleurs elle qui reprend la parole :

- Et comment s'appelle votre partenaire ?

- Annabelle Stillmern, dite "La Dragonne".

Bizarrement, ils semblent se détendrent. Toute personne normalement constituée ne se détend absolument pas en entendant ce nom. Ce serait plutôt l'inverse...

Toujours est-il qu'ils s'installent confortablement tandis que je reprends une nouvelle fois ma lecture, priant pour que cette fois-ci, personne ne m'interrompe.

- Salut Harry !

J'ai toujours sut que Dieu était un ingrat.

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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptyMer 12 Juil - 12:39

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Chapitre 4 : Accrochage et cadeau douteux...

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1er Septembre, 19h15

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Le premier qui me dit que passer un voyage en compagnie de Luna Lovegood, Ginny Weasley, Harry Potter, Ronald Weasley, Hermione Granger et Neville Londubat est de tout repos, je lui en colle une. Ayant finis par émigrer dans les couloirs du train, c'est avec plaisir que je vois enfin se dessiner les lumières de Pré-au-Lard à travers les vitres obscurcie par la pluie battante. M'empressant de regagner le wagon avant de me faire happer par la marée d'élèves déferlant dans les couloirs, je récupère mes bagages après un bref signe d'au revoir à Potty & Cie, puis me met à la recherche de Stillmern. Je finis par l'apercevoir un peu plus loin dans le train, et réduisant mes affaires pour circuler plus librement, je me dépêche de la rejoindre.

- Où étais-tu ? Me demande-t-elle d'un ton plus sec qu'un piège à souris.

- Avec Potter et compagnie. Mon compartiment était vide et je ne les ais pas empêcher de squatter.

Apparemment, elle semble satisfaite de mon explication, et avant que je puisse lui demander quoi que ce soit, je sens à nouveau sa poigne de fer sur mon bras, m'arrachant à la marrée mouvante d'élève. Tournant la tête pour essayer de voir Hagrid - quoique, il serait difficile de le rater... - c'est avec surprise que j'aperçois un autre professeur. Serait-il malade ?

- Eh bien, tu rêvasses ? Avance donc, si tu ne veux pas prendre racine !

La délicatesse et le tact de Stillmern m'étonneront toujours.

¤°OoO°¤

Grande Salle, 19h35

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- Qu'est-ce que cette bonne femme d'Ombrage fiche ici ? Je marmonne à Stillmern, fixant de mes yeux de chat la tête de crapaud blafarde de la concernée.

- Fudge l'a envoyé ici. Tu la connais ? M'interroge-t-elle, haussant un sourcil.

- Pour mon plus grand malheur, oui.

C'était vrai. J'était déjà passé deux fois en audience, la première fois pour usage abusif de la magie, et la seconde pour détention d'armes blanche magique sans autorisation. La première fois, je mettais défendu contre mon père et j'ai dut prétexter que je voulais me protéger d'une épaisse branche morte qui été tombé d'un chêne, avec mon frère et ma soeur pour témoin, et je n'avais donc eu aucune sanction et les juges avait été clément. Quant à la seconde fois, j'eu un peu plus de mal à m'en tirer, mais ayant finit par dénicher la fameuse autorisation, je n'eu une nouvelle fois aucune peine. Mais Ombrage avait été présente aux deux audience et je crois bien qu'elle m'a dans le nez, sentiment ô combien réciproque, d'ailleurs.

- C'est la nouvelle prof de Défense Contre les Forces du Mal. Autant te dire qu'elle n'apprécie que très moyennement notre présence, m'explique ma partenaire. Elle se doute de quelque chose, non sans raison, d'ailleurs...

Regardant avec surprise l'énigmatique sourire en coin de l'Auror, c'est en entendant la chanson du choixpeau que je daigne enfin m'intéresser un tant soit peu aux événements se déroulant actuellement. Adosser tout deux aux montants de la porte des profs, nous observons la salle, cherchant Potter du regard. Une fois la répartition finit - j'avais oublié combien elle était longue -, Dumbledore se leva, nous invitant d'un regard à nous préparer à le rejoindre.

- A ceux qui sont ici pour la première fois, déclare-t-il d'une voix claironnante, les bras écartés et un sourire rayonnant aux lèvres, je souhaite la bienvenue ! Et à nos anciens : bon retour parmis nous ! Il y a un temps pour les discours, et justement, il n'est pas encore venu. En revanche, c'est celui des présentations ! Suite aux évènements de l'année passée, j'ai le plaisir d'accueillir parmis nous deux vieilles connaissances : Annabelle Stillmern, ancienne Serpentard et Capitaine d'équipe, aujourd'hui Auror, et Geoffroy Silva, ancien Gryffondor qui précéda Harry Potter au poste d'attrapeur et qui nous avait quitté il y a deux ans. C'est avec plaisir que nous vous revoyons, anciens élèves de Poudlard !

Sous un tonnerre d'applaudissement qui m'étonne un peu, je m'avance avec Stillmern vers Dumbledore, adressant au passage un grand sourire à mes compatriotes Gryffondor. Une petite pointe de nostalgie avait ressurgie en entendant Dumbledore rappeler que j'avais été attrapeur. J'aimais beaucoup le Quidditch, et aujourd'hui encore, il m'arrive souvent de jouer avec mon frère et ma soeur, mais craignant que l'on découvre un jour mes blessures, j'avais préféré quitter l'équipe. Par chance, Dubois chopa Potter la même année, et tout se passa bien !

- Et à présent, bon appétit ! Achève alors Dumby en se rasseyant sous les rires et les applaudissements.

Avisant mon air décontenancé, Stillmern m'expédie près de McGonagall tandis qu'elle rejoint Rogue, ignorant mon regard assassin.

- Je ne pensais pas vous revoir si tôt, Mr Silva, m'informa mon ancienne prof. Je distingua tout de même une petite lueur de sympathie dans son regard tandis que je lui sourit, heureux moi aussi de la revoir, avant de me consacrer entièrement à l'une de mes activités favorites : faire un sort au somptueux festin de début d'année.

Une fois les assiettes nettoyées jusqu'à la dernière miettes, je regarde Dumbledore se relever tandis que je finis la somptueuse tarte aux fruits rouges que je suis en train d'engloutir (étant un elfe, mes goûts sont très tournés vers les produits de la terre et j'évite en général de manger de la viande).

- A présent que nous sommes occupées à digérer un autre de nos festins...

Je décroche rapidement, déjà rompu aux discours de Dumbledore. Ce n'est seulement qu'en entendant l'annonces sur les équipes de Quidditch que mon attention se tourne à nouveau vers lui... attention remplacé par une irritation grandissante en voyant Ombrage se lever et s'éclaircir la gorge.

- Merci, cher directeur, pour ces aimables paroles de bienvenue, minaude-t-elle de sa voix de petite fille aiguë et haut perché, un peu voilé. Un martyr pour les oreilles elfique.

Elle s'éclaire une nouvelle fois la gorge (hum, hum) et reprend :

- Je dois dire que c'est un grand plaisir de revenir à Poudlard (son sourire comporte, à mon humble avis, plus de dents pointues que la mâchoire d'un alligator) et de voir tous ces joyeux petits visages levés vers moi !

Les visages en question étant plus perplexe que joyeux, j'essaye désespérément d'étouffer le rire montant dans ma gorge, tant la situation est ridicule. Mais en reprenant la parole, je remarque que sa voix est d'un coup beaucoup moins voilé et c'est donc d'une oreille un peu plus attentive que j'écoute la suite de ses paroles. Jetant un coup d'oeil à Stillmern, je devine qu'elle désapprouve à plus de 200 pour 100 les paroles d'Ombrage.

- ... Le trésor de la connaissance magique amassé par nos ancêtres doit être conservé, enrichi, bonifié, par ceux qui sont appelé à la noble tâche de l'enseignement, continue-t-elle tandis qu'elle incline la tête vers ses collègues en les regardant l'un après l'autre.

- Noble tâche que vous déshonorez, je siffle entre mes dents, agacé, en la voyant tourner la tête vers McGonagall.

Ombrage me fixe d'un air hargneux et je comprends alors que j'ai parlé un brin trop fort.

- Que disiez-vous, Mr Silva ? M'interroge-t-elle d'une voix mielleuse, captant au passage l'attention des élèves.

Lui décochant mon plus beau sourire colgate blancheur éclatant, accompagner de l'air le plus innocent que la terre eu jamais porter, je répond d'une voix où perce l'ironie :

- Moi ? Oh, je louais votre captivant discours, professeur Ombrage !

Entendant quelques rires étouffer, je comprends que j'ai marqué un point, et Ombrage reprend son blablatage, non sans m'avoir gratifié d'un regard meurtrier. A la fin de son siiiiiiiiii intéressant discours, je vois alors Stillmern se lever, à la surprise général.

- Merci, Ombrage...

- Professeur Ombrage, Miss Stillmern, la coupe le professeur, augmentant mon irritation d'un cran.

- ... mais je me dois de contester certains points de votre discours, acheva-t-elle, ignorant superbement la concernée qui avait viré au blanc crayeux.

Voilà qui devient intéressant...

- Car vos paroles signifie que le ministère va mettre son nez dans les affaires de Poudlard.

- Je n'ai rien dit de tel, allons...

- Naturellement, mais c'est gros comme une maison. Ne nous croyez pas plus bête que nous le sommes, Ombrage...

- Professeur Ombrage.

- Le ministère est en pleine décadence, et pour ma part, si cette même décadence n'a pour l'instant que peu toucher le service des Aurors, Fudge en est gravement atteint.

- Vous oubliez que vous êtes ici...

- ... pour veiller à ce qu'aucune tentative ne soit porter contre l'école.

Ombrage ricane tandis que, la main crisper sur ma baguette, je me retiens de me lever. Il y avait longtemps que je croyais au retour de Voldemort, et si je connaissais peu Cédric Diggory, je l'appréciais tout de même beaucoup.

- "Des tentatives porter contre l'école" ? Mais de qui ?

- Vous avez vraiment le Q.I d'une huître, ou vous le faites exprès ?

Je me suis levé tandis que l'attention générale se porte sur moi. Stillmern reste impassible, de la sorte que j'ignore si elle approuve mes paroles ou pas.

- D'après vous, Cédric s'est dit "Tiens, si je me suicidais ? Allez hop, et un Avada qui marche, un ! Adieu monde cruel !" ? Vous n'avez toujours pas compris que c'était un meurtre, avec un grand M ?

Un grand, trèèèès grand silence s'installe. Une innocente mouche bourdonna dans la salle, suivit par un grand SLURP de Trevor. Paix à son âme.

Bizarrement, je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je vais me faire charcuter par Ombrage à la première occasion...

¤°OoO°¤

2 Septembre, 6h30

¤°OoO°¤


- Geoffroy ?

Nié ? Qui me parle ?

- Geoffroyyyyyy ?

Veux dormir...

- GEOFFROY FËANOR GALAHAD SILVA !

- AAAAAAARGH, NON MAIS CA VA PAS DE HURLER COMME... Lliane !

Me redressant d'un coup, j'observe avec surprise ma soeur, assise au bout de mon lit, et je mets un moment à me rappeler où je suis en regardant autour de moi le chaleureux décor de l'appartement que Dumbledore m'a attribué.

- Bonjour, frangin !

- Bonjour... je réponds d'un air las en me passant la main dans les cheveux. Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je voulais te voir avant les cours.

- Il est 6h30 du matin, Lliane. Les cours commencent dans deux heures.

- Et alors ?

- Et alors j'aimerais bien dormir encore au moins une trentaine de minutes avant de me lever !

- Je voulais te proposer une balade autour du lac. Ca t'intéresse ?

- Mouais... Laisse moi le temps de prendre une douche, et je suis à toi.

- Je t’attends.

Tandis qu'elle saute au bat du lit et s'éloigne, j'en profite pour la regarder un peu plus attentivement. Elle n'a pas beaucoup changé. Ses longs cheveux noirs lui tombant au creux des reins sont toujours aussi soyeux, elle a toujours ce pas aérien et léger, sa voix chantante comme l'eau d'un ruisseau est toujours aussi claire et je revois encore ses yeux verts si clair qu'ils en sont presque jaunes. De yeux de puma.

Je souris à la comparaison que je viens de faire. Les Silva ont tous des yeux de félins, mais Lliane est vraiment l'exemple type ! Baillant une nouvelle fois en repoussant les couvertures, je me dirige vers la salle de bains, marchant au radar. Il me faut une douche bouillante et au minimum trois tasses de café bien fort pour me réveiller, le matin...

- Geoffroy, active !

Mon rugissement agacé, couvert en partie par le bruit de l'eau, doit avoir tout de même atteint ma soeur car j’entends son rire argentin. Lliane a beau être la fille la plus agaçante et la plus sadique de Poudlard, à ses heures, elle en reste tout de même une semi-elfe.
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptyMer 12 Juil - 12:39

¤°OoO°¤

Grande Salle, 7h45

¤°OoO°¤


C'est de bonne humeur et accompagner de Lliane que j'entre dans la salle, et après lui avoir piquer un baiser dans les cheveux, la faisant rire, je m'éloigne vers la table des profs tandis que ma soeur rejoint ses amies de Gryffondor.

- Bonjour, Geoffroy, me sourit Dumbledore.

- Bonjour, professeur Dumbledore !

- Tu m'appelles toujours professeur ? Me demande-t-il, amusé.

- Pour moi, vous serez toujours mon professeur et directeur, professeur, je répond, souriant, puis je regarde autour de moi. Stillmern n'est pas là ?

- Pas encore, elle est avec le professeur Rogue.

- On m'explique pourquoi elle reste toujours fourrée avec lui !

- Ils étaient ensemble à Poudlard.

Vous parlez d'une raison ! Qui serais assez frappez pour apprécier la compagnie de Rogue ? D'un autre côté, ça me débarrasse de Stillmern... Mes pensées ô combien philosophique - si si - sont alors interrompues par l'arrivée des hiboux. N'attendant aucune lettre, j'avise le pichet de café et l'attrape sous le nez et l'air courroucé de Gobe-Planche avant de m'en servir généreusement. Si le monde vient à manquer de café, j'assumerais.

- OUAÏX !

Saleté de hiboux ! On n’a pas idée de tomber sur les gens comme ça, non mais ! Quoi, je parle d'un hiboux ?... Hum, bon, d'accord, c'est pas sûr qu'il me comprenne si je lui fais la moral, mais bon.

Penchant la tête sur le côté en regardant le hiboux, je me demande qui peut m'envoyer du courrier... Le hibou, un superbe Grand Duc au plumage noir bleuté et aux yeux dorés me tend alors sa patte, attendant que je le libère de son fardeau. M'exécutant, je suis un peu surpris de le voir pousser un hululement satisfait avant de s'attaquer à mon bacon au lieu de s'envoler. Haussant un sourcil, je me détourne finalement de ce morphal pour lire ma lettre et sourit légèrement en voyant le nom de l'expéditeur.

William Silva, Manoir Silva, Connemara, Irlande.

Je vous précise au passage que le Connemara est la région la plus inhospitalière et la plus sauvages d'Irlande, et où vivent encore les fameux poneys Connemara qui donnèrent leur nom à cette région, tas d'inculte. Oui, mes chevilles vont bien, je passe toujours les portes. Extirpant le parchemin, je me renverse sur mon dossier pour lire plus confortablement, me balançant sur les deux pattes en équilibre précaire de ma chaise.

Manëarë, frangin !

Comment va ? A ce qu'il parait, tu es entré au ministère ? Enfin une bonne nouvelle ! A ce qu'on raconte, tu serais également à Poudlard. Comment va Lliane ? Tu ne le sais sans doute pas - tu es partis trop vite - mais des elfes noirs rôdent encore près du manoir, et c'est pourquoi j'ai préféré éviter d'utiliser Phoenixia pour t'envoyer ma lettre. Ce hibou t’appartient, désormais.

Je relis deux fois la phrase pour m'assurer que mon excellente vue ne me trahit pas.

Il devrait te convenir, ma foi, il est doté d'un sacré caractère ! Il s'appelle Twilight. Je l'ai récupéré alors qu'il allait se faire gober par cette chère Athéna - pense à dire à Lliane d'éloigner sa maudite chatte des hiboux de l'école - et j'ai bien crut que c'est moi qu'il allait dévorer quand je l'ai soigner ! J'ai faillit y laisser plusieurs doigts... Et fais attention à ton repas, ce hibou est pire qu'un troll.

Un sonore BURP m'apprit que mon petit-déjeuner venait de finir dans la panse rebondie de ce piaf. Note pour plus tard : prendre l'habitude de manger plus vite.

Mais passons aux choses sérieuses. En fouillant dans les affaires de ada, j'ai retrouvé plusieurs... choses... qui m'inquiète. Plus particulièrement, une tiare en or incrusté d'un saphir d'une taille très respectable et strié d'obsidienne. Et elle est de facture elfique, vraisemblablement. Tu sais aussi bien que moi que nous ne conservons aucun souvenir de certaine période de notre vie. Cette tiare aurait-elle un rapport avec ça ? Je vais continuer de chercher. Je te tiens au courant...

Inchallah !

Ton frère, Will.


Trahison.

C'est le seul mot qui me vient à l'esprit. Mon père nous as trahit. Je suis presque sûr que c'est lui qui a effacé autant de chose dans notre mémoire. Avec un profond soupir, je roule le parchemin et le fourre dans ma poche, pensif, mais gardant un air calme et serein pour ne pas attirer l'attention.

- Que se passe-t-il, Geoffroy ? Est-ce grave ?

Il est pire que perspicace, ce prof, il est extralucide. Ma main à couper que Dumby était voyant avant de se reconvertir dans l'enseignement.

- Non non, professeur, ce n'est rien. C'est de Will.

- Oh, tant mieux, j'ai eu peur que quelque chose de grave ne soit arrivée.

Son sourire confiant me fait mal. Les elfes ne savent pas mentir. Et même si je suis convainquant, j'ai toujours eu un mal de chien à ne pas tout déballer juste après, pour me soulager. Lançant un regard critique à Twilight - autant l'appeler par son nom - qui ronronne presque de plaisir, je jette un coup d'oeil à mon assiette autre fois garnie. Cet anthropophage a liquidé mon repas.

Quelque chose me dit que je vais plumer ce hibou avant la fin de l'année...

¤°OoO°¤


Dernière édition par le Mer 12 Juil - 13:42, édité 1 fois
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Ireth Li
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptyMer 12 Juil - 13:19

C'est long (et je suis encore en train de lire) mais j'aime bien ! Ton caractere sadique ressort treees bien ! (pas taper, Lliane, pas taper !)
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Lliane Silva
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptyMer 12 Juil - 13:21

Mais j'en suis fière :mrred: Y a trois autres chapitres de poster^^
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Kharlampia Nikolaïevna
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptyMer 12 Juil - 13:29

J'aime cette fic :mrred:
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Ireth Li
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptyMer 12 Juil - 13:41

Moi nossi ! Mais les tiennes, Miss Lup, j'en ai dejà lu la moitié (à peu pres...)
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Lilith Devilia
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptyMer 12 Juil - 19:15

moi je les ai toutes lus^^
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptySam 21 Oct - 21:41

Y avait longtemps que j'avais pas posté Oo mdr ! Dix chapitres sont prêt^^ Les chap' 8-9-10 sont encore au chaud dans ma clé USB, s'il y a des intéressés, je leur filerais ça en avant-première :mrred: Je précise que j'étais dans ma "période noire" de Juin quand j'ai écris ce chapitre !

¤°OoO°¤

Chapitre 5 : Nouveaux objectifs

¤°OoO°¤

17 Septembre, 5h30

¤°OoO°¤


Pfff... J'ai la tête dans le pâté et un mal de dos atroce, par-dessus le marché. Et devinez grâce à quiiiiiii ? Oui, Stillmern ! Bravo, vous avez gagné un pressoir à citron ! Quoi, j'ai un humour minable ? Essayer donc d'être de bonne humeur et de plaisanter quand on vous tire du lit à cinq heures du matin !

Ma douce et bien-aimée partenaire m'a donc il y a une demi-heure tirez délicatement de la bienveillance du sommeil. Je vous repasse la scène...

- SILVA ! Tu as très exactement quarante minutes pour me rejoindre aux grilles de Poudlard !

- Niééé ?

- OH, réveille-toi, je croyais que tu étais matinal !

- Non mais vous avez vu l'heure ! Y a une marge entre être un lève-tôt et se lever aux aurores !

- Ca va faire deux semaines que tu flemmardes. Alors bouge donc tes fesses et sors de ce lit !

Sur ce, pour faire bonne figure, elle m'avait arracher les draps, et pour en rajouter une couche, m'avais envoyer une vague d'eau froide dans la figure.

Charmant, n'est-il pas ?

Pour l'instant, je regarde pensivement par la fenêtre, et pris d'une impulsion, je pose mon front contre la vitre froide, fermant les yeux. La fraîcheur du verre m'apaise tandis qu'au-dehors, un pâle soleil se lève, et un léger soupir s'échappe de mes lèvres entrouvertes. Tant de souvenirs me rattachent à ce lieu... les seules années d'insouciances et de bonheur de ma courte vie - enfin, presque. Comme beaucoup d'élèves avant moi, je considère Poudlard comme ma seconde maison. Rouvrant les yeux, je m'éloigne de la vitre, et après une hésitation, me saisit de ma cape. Inutile de revêtir mon uniforme, m'est avis qu'aussi tôt, on ne risque pas de croiser grand monde. Je jette aussi un regard autour de moi, histoire de m'imprégner encore une fois de l'image des lieux.

L'appartement que l'on m'a attribué se trouve au premier étage et est masquer par un tableau représentant le plus beau des paysages, à mon avis : celui d'une mer déchaîné se fracassant sur les falaises brillant de mille feux sous la lumière d'un lever de soleil, et le personnage chargé d'empêcher quiconque ne connaissant pas le mot de passe d'entrer n'est autre qu'un centaure. Une merveille. Mon logement est aussi - et j'en fus agréablement surpris - agrémenté des couleurs que j'affectionne le plus, à savoir le rouge, l'or, le vert d'eau et le bleu roi. Le salon est très chaleureux : une large cheminée recouvre presque entièrement l'un des murs, tandis qu'une large baie vitrée donnant sur le parc et le lac s'ouvre sur un autre (à mon souvenirs, seul les professeurs en avais de telles). De nombreux tableaux aux personnages sympathiques ornent également les murs. La pièce comporte aussi un grand canapé à angle droit, situé en face de la cheminée, un secrétaire s'appuie sur le mur à côté de la baie et une large table de bois vernis trône au centre de la pièce tandis qu'un nombre assez impressionnant de livres - les miens... - sont répartis en désordre sur la petite table devant le canapé et qu'une cuisine américaine s'accole à ce décors. Un parquet de bois anciens recouvert par endroit d'épais tapis complète le tout. Ma chambre ressemble beaucoup aux dortoirs des élèves, à la différence près qu'elle est moins grande et qu'elle ne dispose que d'un seul lit, qui n'est pas à baldaquins. Mes étagères croule déjà sous les grimoires en tout genre tandis que le bureau commence à compter un nombre très respectable de parchemin plus ou moins couvert d'écrit selon les moments où je les ais utilisés. Pour finir, la salle de bains comporte - chose appréciable - à la fois cabine de douche et baignoire, contrairement aux dortoirs. Un large miroir est également incrusté dans le mur.

M'assurant que tout est en ordre, je me dirige vers le tableau, mais arriver devant, je ne peux m'empêcher de tourner la tête pour regarder dans le miroir que j'aperçois, ayant laisser la porte de la salle ouverte. Je reconnaît sans plaisir le reflet que me renvois l'objet : celle d'un jeune homme châtains, au visage marqué par la fatigue et aux yeux de chat, doté d'une paire d'oreille pointues. Et je serre les dents en me regardant.

Je me déteste. Je déteste n'être qu'une moitié. Je déteste ces oreilles effilées, ces yeux de félin, cette silhouette athlétique et séduisante, je déteste ce réseau de cicatrices parcourant mon corps, marque indélébile de ma souffrance et de mon passé, inscrivant dans ma chair ce que je suis. Un bâtard, ni humain, ni elfe. Je n'ai d'humains que mes sentiments, mon caractère et mon visage, mes traits étant adoucis par ma part de sang humain. Tout en étant plus beau qu'aucun homme, je reste plus rustique que n'importe quel elfe. McGonagall m'a dit un jour que je souffrais d'un complexe d'infériorité. Je ne sais pas... Poussant un profond soupir, je passe le tableau et m'éloigne dans le couloir, mes bottes résonnant à chacun de mes pas. Je marche. J'obéis.

Je vis.

Il était une fois un garçon qui s'appelait Geoffroy. Il était beau, jeune, très intelligent, sa famille l'aimait, ses camarades l’adoraient. Mais lui, il souffrait. Pas au corps, oh non, bien que celui-ci ne soit plus qu'une enveloppe mutilé et blessé à vie. C'était dans sa tête qu'il souffrait. Parce qu'il avait ce qu'on appelle un complexe d'infériorité. Ca veut dire que dès qu'il voyait un sorcier, il faisait profil bas et se disait "Lui, il est entier. Il n'a pas à choisir entre deux races. Il n'est qu'une seule unité, pleine et entière. Moi, je ne suis rien. Je ne suis qu'un mélange.".

Peut-être qu'un jour, il trouvera quelqu'un qui lui montrera qui il est. Quelqu'un qui pansera tout ses chagrins, ses déceptions, son désespoir, et qui le guérira de son dégoût de lui-même...

Il ne savait pas que ce sera deux personnes qui lui montreraient cela. Et que l'une d'entre elle était sous son nez.

¤°OoO°¤

Grilles de Poudlard, 5h40

¤°OoO°¤


- Ah, te voilà. Tu es ponctuel, au moins.

- 'jour...

- T'as pas l'air réveillé !

- Ce qui est tout à fait le cas, vu que j'ai dût dormir trois heures à tout casser.

- Arrête les pichets de café, c'est presque pire que le tabac. Tu vas finir par devenir un vrai zombi. Bon, viens, on va au Trois Balais.

- C'est ouvert à cette heure-ci ? Je m'étonne.

- Bien sûr, Rosmerta ouvre dès cinq et demi du mat'. Amènes-toi, on a des nouvelles de notre pote Scrimgeour.

Brusquement réveillé, je m'empresse de rejoindre Stillmern. Sa chevelure de feu se découpe nettement dans les pâles couleurs du matin, si bien qu'on dirait un phénix avançant dans l'obscurité.

Hum. Faudrait que j'arrête peut-être le café, en effet...

- Va prendre une table pendant que je vais chercher à boire.

- Je...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que le cyclone Stillmern s'éloigne. J'adoooore me prendre des vents, si si !

Grognant un vague assentiment, et cédant à une veille habitude, je prends l'un de mes anciens emplacements préférés, près de la fenêtre et dos à la porte. Déposant ma cape sur une chaise, je me laisse lourdement tomber dessus et masse mes tempes lentement afin de soulager le mal de crâne que je sens pointer.

- Bois ça, ça devrait te réveiller !

Sursautant, je lève les yeux : Stillmern est de retour, armez de deux Whisky Pur Feu. Je manque de m'étrangler. Les elfes ne supportent pas, mais alors pas du tout l'alcool. Bien sûr, je peux avaler un taux remarquablement élevé de boisson alcoolisé; mais je risque d'être saoul dès le troisième verre.

- Non merci, très peu pour moi. Je vais plutôt me prendre un café bien serré, c'est tout aussi efficace et moins ruinant pour ma santé.

- Dis plutôt que tu ne tiens pas l'alcool.

- C'est exactement le cas.

Me délectant avec plaisir de son air surpris, je m'éloigne et reviens peu après avec un pichet de café fumant, une tasse et une panière de croissant.

- Tu as payé avec quoi ? Me demande-t-elle, un sourcil haussé.

- Rosmerta dit que j'ai l'air trop chétif à son goût, je réponds en fronçant le nez, résultat, le café et les croissants sont offerts par la maison !

- Si tu veux mon avis, c'est plutôt ta belle gueule qui lui a plût.

M'empourprant, j'avale d'un trait mon café pour me donner une contenance.

- Tu vas te brûler.

- J'aime les boissons très chaudes. Alors, que veux donc Scrimgeour ?

- J'espère que t'as le coeur et les tripes bien accrochées, parce que c'est pas banal.

- Ne vous inquiétez pas pour ça, je réponds laconiquement en me resservant une nouvelle fois. Alors ?

- On a une tueuse en série sur les bras.

- Charmant.

- C'est tout l'effet que ça te fait ! S'exclame-t-elle, surprise.

Si je lui réponds que j'ai vécu avec un psychopathe jusqu'à mes 17 ans, vous croyez qu'elle va faire un malaise... ? A la réflexion, mieux vaut me taire.

- Développez, on verra après.

- La concernée a proprement trucidé une demi-douzaine d'hommes en deux ans. M'est avis qu'elle était mante religieuse, dans une autre vie... Bref, elle les séduits, les attires, et une fois qu'elle leur a pompé leur argent et les as supprimés, pfffuit, disparue ! Notre belle colombe s'envole à chaque fois. On a quand même réunis un nombre non négligeable d'information et Scrimgeour juge qu'il est vraiment temps de se pencher sérieusement sur l'affaire.

- Il était peut-être temps, en effet. Mais pourquoi avoir spécialement choisis notre tandem ?

- A cause de toi.

Ma tasse se fige à mi-chemin de mes lèvres.

- Pardon ?

- D'après tes résultats, tu es nettement supérieur aux autres bleus qu'on a récupérés cette année. Plus résistant, plus rapide, plus perspicace et précis, avec des réflexes plus que fulgurant et une espèce de sixième sens qui t'as permis de finir en un temps record l'épreuve, sans t'être fait toucher une seule fois. Tu es né pour être Auror, ça saute aux yeux.

Je n'ose pas lui dire que si je l'avais voulu, j'aurais put faire encore mieux. Et que c'est entièrement grâce à mes capacités d'elfe que j'ai put être aussi performant. Pour les sorciers, elfe veut dire elfe de maison. La race de mon père est si discrète et peu connus qu'on les a maintenant oubliés.

- Si vous le dite... je répond d'un ton un peu maladroit, hésitant sur la conduite à tenir.

- On n’a pas encore assez d'élément pour établir un portrait-robot, mais on peut déjà dire qu'elle doit avoir environ entre 25 et 30 ans, et qu'en signe distinctif, elle semble souffrir d'une maladie des poumons.

- Ce n'est pas grand-chose... Et pourquoi serait-elle ici et pas à Londres ?

- Poudlard déborde de descendance de grande huile du ministère. Une sacrée brochette de proie, à mon humble avis !

S'interrompant pour avaler cul-sec son Whisky - Oo - elle regarde un instant autour d'elle puis reporte son attention sur moi.

- Elle a un bon nombre de pseudonyme. Charlotte Vincent, Nita Pfenel, Lizzie Temple... C'est une grosse affaire et elle risque de prendre un certain temps. Ca fait combien de temps que tu n'es plus venu ici, Silva ?

- Deux ans.

- Et moi quatorze. La dernière fois, c'était pour une banale affaire d'accrochage entre clans. Donc mieux vaut pour l'instant observer... et se servir de tes relations.

Cette fois, c'est de l'incrédulité que reflète mon visage.

- Mais je n'ai pas...

- Tss ! Réfléchis deux minutes ! Un pur Gryffondor, ma parole, vous avez tous un grain dans la caboche ou vous le faites exprès ? Je parle de ta soeur, bien sûr.

- En quoi ma soeur peut-elle nous aider ? Je réplique, vexé.

- Elle saura bien mieux que nous ce qui se passe dans les murs de ce bon vieux Poudlard. Et je ne crois pas que tu auras beaucoup de mal à extorquer ce que tu veux savoir des charmantes gourdes de l'école.

Sous son regard moqueur, je vire à nouveau au rouge cramoisi. Qu'est-ce que j'y peux, moi, si j'ai un physique pareil, hein ?

Elle consulte sa montre puis se lève et attrape un croissant dans la panière.

- Assez discuter. Ce n'est pas en restant avachis comme des légumes que l'on va être efficace. Tu as échappé pour l'instant aux heures d'entraînement physique, mais maintenant, il est temps que tu t'y mettes.

Vous savez quoi ?

Je déteste son sourire carnassier.
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptySam 21 Oct - 21:41

¤°OoO°¤

Parc de Poudlard, 7h55

¤°OoO°¤


MOUAHAHAHAHA ! Vous vous souvenez quand je mettais juré de me venger ? Et bien l'heure est venue, niek niek niek...

Stillmern, après m'avoir envoyé me changer - une tenue de sport est chaudement recommandée -, croyait me piéger en démarrant par la course à pied, après une longue série d'échauffement.

Et ben sur ce coup, elle s'est faite avoir. Et royalement.

S'époumonant derrière moi, elle semble exténuée alors que je suis au contraire frais comme un gardon alors que nous courons depuis bientôt une heure et demie.

- Silvaaaaaa ! Râle-t-elle dans un souffle. On s'arrête dès le saule pleur...

Elle n'a pas finis sa phrase que, dévorant l'espace restant de mes foulées bondissante, je suis auprès dudit saule, arborant un sourire éblouissant.

- Et maintenant ? Je lui demande alors qu'elle s'écroule presque contre l'arbre.

- A-Attend... Laisse moi... reprendre mon souffle ! Hoquette-t-elle, la respiration sifflante.

Cinq minutes après, elle de nouveau en forme.

- Tu te débrouilles bien en endurance, c'est vrai, admet-elle. Mais voyons ce que tu vaux en combat rapproché.

Se penchant, elle se saisit de deux longues perches de bois que je n'avais pas remarqué jusqu'alors et m'en envoyant une, je la récupère au vol et l'étudie. Elle est assez légère - pas plus de cinq kilos - et fait environs un mètre cinquante de haut. Relevant la tête, je la vois avec surprise retirer son haut, ne gardant qu'une brassière de sport.

- Retire ton T-shirt aussi, sinon, tu vas rapidement avoir très chaud.

Luttant contre mon dégoût et respirant un grand coup, je m'exécute, exhibant une nouvelle fois mon torse couvert de blessure, mais à mon grand soulagement, elle n'y accorde aucune attention.

- Prêt ? M'interroge-t-elle en se plaçant en positions de combat.

Me plaçant dans la même position, j'acquiesce.

- Pr...

Se jetant sur moi avec une rapidité fulgurante, j'arrive à peine à parer le premier coup, stupéfait. Bon sang, où a-t-elle appris à se mouvoir si rapidement et aussi efficacement ? Repoussa l'arme, je tente une riposte, immédiatement bloqué.

Peu après, nos gestes sont si rapides et si brusque qu'il serait difficile de les observer à l'oeil nu si l'envie nous en prenait. Mais, petit à petit, même si je me débat comme un chat enragé et redouble de précision et de feinte, je perds du terrain. J'ai beau utiliser toute les feintes que je connais, même les plus tordus et les plus dangereuses - et Merlin seul sait combien j'ai d'expérience dans ce domaine ! - Stillmern trouve toujours une parade et riposte un quart de seconde après. Utilisant en désespoir de cause la puissance de mes attaques, j'arrive à reprendre un peu de terrain, avant de parer une nouvelle fois un coup situé à hauteur de ma tête. Le choc des armes de bois résonne dans nos articulations, le bruit rebondissant sur la surface du lac.

Brusquement, un cri me déconcentre l'espace d'un instant. Il n'en faut pas plus à Stillmern qui, d'une feinte audacieusement, me fauche au niveau des jambes. J'ai juste le temps de parer le coup qu'elle tente de me porter, avant de réfléchir à toute vitesse à une technique de sortie. Ma priorité est de me remettre debout. Roulant sur le côté pour esquiver une nouvelle attaque, j'avise l'arbre et une idée me vient aussitôt à l'esprit, étant rompu à toutes les tactiques de combat possible. Profitant du moment où elle relève les bras pour attaquer, j'enfonce de toute mes force la perche dans le sol meuble et l'utilisant comme d'un levier, je bondis d'un geste souple et reprenant appuis sur le tronc, je me projette avec la rapidité d'un fauve sur Stillmern. Elle n'a que le temps de contrer d'un geste impuissant mon attaque, qui manque de la projeter au sol. Ragaillardi, je m'apprête à l'achever... et me retrouve une nouvelle fois fauchée tandis que la perche glisse de mes mains. Et avec cette fois une Auror sur la poitrine.

- Tu as perdu.

Son sourire satisfait me fait détourner les yeux. Un instant après, je sens la pression de son corps disparaître tandis qu'elle se relève et me tend la main pour m'aider à me relever.

- Tu es pire qu'un chat sauvage, commente-t-elle. Je me suis rarement battu autant. Avec le temps, tu deviendras sans aucun doute imbattable en combat rapproché. Mais pour l'instant, retiens ça : rien ne vaut l'expérience.

Admiratif, j'acquiesce sans un mot. Si je suis un chat, elle, c'est une tigresse.

Et sur le coup, je me rends compte d'une chose dont je n'avais alors pas relevé.

Un respect plein et entier me lie à elle. Et à part avec Dumbledore, jamais ce sentiment ne s’était jamais manifesté chez moi.

¤°OoO°¤
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Claes Fleda Johansson
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptySam 21 Oct - 21:57

Ouaaaaaais, j'adoreuh cette fic!!SUITEUH!! SUIIITEUH!!! *hurlements hystérieques de la foule en délire*

(j'adore la phrase: "Il était une fois un garçon qui s'appelait Geoffroy. Il était beau, jeune, très intelligent, sa famille l'aimait, ses camarades l’adoraient." Big big grin ....... Pas taper, Auriane, PAS TAPER!!)
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptySam 21 Oct - 22:03

Mdrrrrrr !! Voilà voilà^^

¤§°OoO°§¤

Chapitre 6 : Rencontres

¤§°OoO°§¤

17 Septembre, 17h10

¤§°OoO°§¤


Dormant profondément du sommeil du juste, ce furent de grands coups frapper à la porte de ma chambre qui me tirèrent du sommeil.

- J'aimerais pouvoir finir ma nuit en toute quiétude ! Rugir-je, agacé.

- Ouvre donc cette porte ! Me réplique une voix, que j'identifie comme celle de ma soeur.

Me rendant compte avec une certaine surprise que je m'étais endormis sitôt que je m'étais allongé sur mon lit, je retiens un grognement agacé et me levant, ouvre assez hargneusement la porte.

- Qu'est-ce que tu veux ? Je lui demande sèchement, impatient d'en finir au plus vite.

- Je te dérange tant que ça ? Me réplique-t-elle, un sourcil haussé.

- Je suis debout depuis cinq heures du matin, puis je me suis entraîné trois heures d'affiler avant de suivre à la lettre les ordres de Stillmern et de me crever la santé à courir aux quatre coins du château avant d'expédier la paperasserie d'usage ! Alors maintenant, j'aimerais DORMIR !

- Monte pas sur tes grands chevaux, je te signale que je ne suis pas seule.

Lui lançant un regard meurtrier, je regarde derrière elle et aperçois effectivement trois de ses amies manifestement très intéressé par les ouvrages et les documents jonchant la large table. Filant vers elles, j'arrache sans ménagement l'un de mes livres des mains de l'une d'entre elle avant de récupérer d'un sort d'attraction le dossier qu'en tient une autre.

- Je peux savoir ce qui vous passionne tant ? Je siffle, hargneux. Je viens de passer deux heures là-dessus, alors j'aimerais autant que vous évitiez de massacrez mon travail !

Ne daignant même pas les regarder, je me tourne une nouvelle fois vers Lliane.

- Je repose ma question, et cette fois, j'aimerais que tu y répondes ! Qu'est-ce que tu veux, bon sang ?

- Je voulais juste passez la fin de l'après-midi avec toi, et je pensais que tu aurais aimer avoir un peu de compagnie, tu es tout le temps seul... m'explique-t-elle timidement en tripotant l'une de ses mèches, signe de nervosité chez elle.

Ma colère retombe d'un coup. La regardant un instant, je repose sur le meuble ce que je tiens en main puis la rejoins avant de lui répondre d'une voix douce :

- Excuse-moi, Lliane... mais j'ai les nerfs à fleur de peau, même si ça n'excuse pas toute ma conduite, j'ai des circonstance atténuante...

Relevant les yeux, elle me sourit et acquiesce.

- Tu es excusé... seulement si tu nous laisse rester.

Allez savoir pourquoi, je n'aime pas du tout ce "nous". Retenant une très forte envie de la mettre à la porte, j'acquiesce à mon tour d'un air las.

- Très bien... Laisse moi le temps d'émerger.

Entrapercevant le sourire radieux de ma soeur, je file côté cuisine et d'un coup de baguette, réchauffe un plein pichet de café très noir. Voyant ma manoeuvre, l'une des filles m'observe avant de commenter d'un ton amusé en se tournant vers ma soeur :

- C'est vraiment un mec sain, ton frère : solitude, travail et caféine à haute dose !

Tandis que retentit à nouveau le rire cristallin de Lliane, je descends sans vergogne le pichet et reposant ma tasse, un brin plus réveillé, j'émigre vers le canapé où sont déjà installer ma soeur et ses camarades.

- Tu me fais les présentations ? Je demande, retenant de justesse un bâillement.

- Bien sûr : Majhina Deckek...

Une brunette à mèches bleu sombre et aux grands yeux verts pétillants me sourit.

- Fanny Molla...

Une fille aux cheveux blond vénitien me sourit aussi, un peu plus timidement.

- Et Frosine Bérard !

- Frosine ? Comme dans la pièce de Molière ? J'interroge, intrigué.

En plus d'être un fervent lecteur de Shakespeare, je peux dire sans me vanter que je connais un grand nombre des pièces de ce génie Français, dont L'Avare.

La blonde assise à la droite de ma soeur acquiesce puis fais la moue, amusé.

- Un délire de mes parents. Maman anglaise, papa français, me précise-t-elle en me voyant haussez les sourcils. Vous...

- Tutoie-moi, je la coupe, on a que deux ans de différence.

Elle semble surprise, mais se reprend :

- Donc, tu connais bien Molière ?

- Bien sûr ! Je m'exclame, heureux de me trouver sur un terrain que je connaissais. J'ai lu L'Etourdi, Le Dépit amoureux, les Précieuses ridicules, L'Ecole des maris, Les Fâcheux, L'Ecole des femmes, La Critique de l'Ecole des femmes, L'Impromptu de Versailles, Le Mariage forcé, Dom Juan, l'Amour médecin, Le Misanthrope, Le Médecin malgré lui, Amphitryon, George Dandin, Tartuffe, Monsieur de Pourceaugnac, Les Amants magnifique, le Bourgeois gentilhomme, les Fourberies de Scapin - que j'ai beaucoup aimé -, La Comtesse d'Escarbagnac, Les Femmes savantes, le Malade imaginaire, et naturellement, L'Avare !

Emporté dans mon élan, je me rends alors compte de mon ton enfiévré et rougis légèrement.

- Désolé, je m'excuse, j'ai tendance à me laisser emporter...

- Tu as vraiment lu tous ça ? Me demande Fanny, soufflée.

- Euh... Oui...

- Et Shakespeare ? Me demande malicieusement Majhina.

Je m'apprête à répondre quand je vois l'air follement amusé de Lliane. Amusé aussi en comprenant que les amies de ma soeur m'ont aiguillonner vers un thème que j'adorais, je l'interpelle :

- Toute tes amies conaissent-elles mes sujets de conversation favoris ?

- Pas toute, admet-elle, mais un grand nombre.

Je lève les yeux au ciel - enfin, au plafond.

- Puis-je savoir pourquoi tu fais ça ? Si tu espères me caser, ma très chère soeur, ta tentative est vouée à l'échec depuis longtemps, et tu sais pas le pire ? C'est que tu le sais pertinemment. Occupe-toi donc de te trouver un copain avant de mettre ton nez dans ma vie sentimentale.

J'ai beau taper là où ça fais mal (Lliane à tendance à furieusement tripoter ses mèches de cheveux quand elle est énervée), elle repart à l'assaut.

- Geoffroy, tu es désespérant ! Tu as tout pour plaire, des qualités incroyables...

- Et des défauts aussi. Personne n'est parfait.

- Cite m'en un vraiment désagréable, tiens, me propose-t-elle sur un ton de défis.

Elle veut jouer à ça ?

Elle va être servie.

- Alors... Solitaire, taciturne, je commence en levant un doigt à chacune de mes énonciations, irréfléchi, ombrageux, parfois agressif, tendance à foncer dans le tas et à réfléchir ensuite, et enfin, sale caractère et shooter à la caféine. Ca te va ? Je ne trouve pas que ça compense très largement mes qualités.

- Ah oui ? Laisse moi te les énumérer, réplique-t-elle : Intelligent, gentil, généreux, doux -quand tu veux -, travailleur, courageux, drôle, et en prime, sex-symbol.

- Permet moi de contester et de rester particulièrement sceptique sur le dernier point, ma choute.

- Geoffroy, tu es la personne la plus animée de mauvaise foi que je connaisse, gémit-elle.

- Et fier de l'être. Tu veux qu'on reparle de ta tendance à être plus têtue qu'un troupeau de détraqueurs affamé ?

- Je te hais.

- A ton service.

C'est beau, l'amour fraternel, non ?
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptySam 21 Oct - 22:03

¤§°OoO°§¤

Pré-au-Lard, 19h45

¤§°OoO°§¤


Vous savez quoi ? Je crois que j'ai découvert un nouveau danger pour l'humanité, connue sous le nom de Lliane Silva. La peste réincarné.

Flânant pour l'instant dans les rues de Pré-au-Lard, je ne sais pas trop quoi faire. Je pensais lire le dossier sur l'affaire dont nous étions chargés, Stillmern et moi, mais ma soeur ayant visiblement le projet de s'incruster pour la soirée, j'ai préféré mettre les voiles avant de tomber dans une embrouille pas très clair, signé des initiales L.S. J'avais donc fourré pêle-mêle dans ma sacoche bouteille d'encre, plume, parchemin, dossier à étudier, ainsi que quelques bouquins et divers objets pouvant me servir. J'espérais pouvoir squatter chez les Gryffis - je connais le mot de passe par Fred (ou George ? Oo) - mais il s'avéra que je suscitais un intérêt un peu trop important à mon goût. J'avais ensuite essayé la bibliothèque, mais elle venait de fermer. En désespoir de cause, je me suis donc rabattus sur le village, retenant un grognement agacé en voyant les trombes d'eau qui tombaient. Apercevant alors l'enseigne des Trois Balais, je m'empresse de rejoindre le pub tandis qu'une forte odeur de Bièraubeurre et le tumulte des conversations me saute à la figure quand j'ouvre la porte.

A peine les habitués tournent-ils vers moi un vague regard que déjà je file vers l'une des dernières tables libres - justement, la même que ce matin. Jetant avec un soupir d'aise mon sac sur l'une des chaises, je m'installe confortablement, pensif. Je pourrais très bien rester ici jusqu'à une heure de la nuit bien avancé, mais Stillmern me tomberait sur le poil dès demain. Hypothèse écartée. Je jette un regard à la pendule. 19h50. Bon, disons que je reste jusqu'à au moins 21h30, et après, advienne que pourra !

Après m'être balancer pensivement d'avant en arrière sur ma chaise dont l'équilibre laisse à présent fortement à désirer - c'est nettement plus pratique quand les quatre pieds sont au sol plutôt que seulement deux - je finis par me décider à finir mon projet d'origine, donc la lecture des documents que m'as remis Stillmern. Ma chaise retombant sur ses quatre pattes, je fouille un peu dans mes affaires avant d'en sortir le fameux dossier, vaguement froissé. L'étalant à plat devant moi, je lis le titre :

Affaire Poudlard,

CLASSE CONFIDENTIEL


Ôtez-moi d'un doute, c'est de la bêtise chronique, ou il le font exprès ? Parce que franchement, on a pas idée d'inscrire au tampon rouge vif qu'un dossier est classé confidentiel, c'est vraiment la meilleure façons de faire remarquer ledit dossier. Faudrait qu'ils envisagent une sérieuse mise à jour, chez les Aurors !

- Excusez-moi, vous êtes seul à cette table ?

Sursautant, je relève la tête en faisant disparaître dans ma sacoche les documents. Et mon coeur fais une violente embardée tandis qu'un brouillard aussi épais et crémeux que de la crème anglaise s'insinue dans mon cerveau.

God. Système nerveux déconnecté.

Error system, suite à une surchauffe des circuits, votre cerveau s'est débranché. Veuillez réinitialiser la connexion ou consultez un médicomage d'urgence.

Devant moi se tiens une véritable nymphe.

Je mets quatre secondes à redémarrer mes circuits internes avant d'arriver à répondre :

- Euh... Oui, vous voulez vous installez ?

- Ca ne vous dérange pas ?

- Pas du tout, je n’attends personne.

- Merci !

Avec un grand sourire dévoilant une dentition parfaite, elle s'installe à ma gauche, tandis que je la détaille discrètement. Grande, élancé, avec de magnifiques cheveux châtains foncés, un visage aux traits fins et régulier, je sens encore ses splendides yeux verts poser sur moi. Elle ne dois pas avoir plus de 20 ans - quasiment mon âge, en gros.

On m'explique pourquoi mon coeur s'est subitement mis au saut en hauteur ? Parce qu'il doit battre quelque part du côté de ma pomme d'Adam.

- Lyra Ornashira, se présente-t-elle. Puis-je savoir votre nom ?

- Geoffroy Silva, je répond machinalement, incapable de détacher mon regard de cette créature de rêve. Jetant un bref coup d'oeil autour de moi, j'aperçois un paquet de table vide et l'un de mes sourcils se hausse imperceptiblement. Remarquant mon regard, elle me précise :

- J'espère que je ne vous dérange pas, au moins. Mais l'idée de passer ma soirée seule de m'enthousiasmait pas vraiment.

Re-sourire. Une sonnette d'alarme tinte quelque part dans mon cerveau embrumé. Bizarrement, je flaire un mauvais coup. Et l'instinct des elfes est rarement bidon, vous pouvez me croire. J'en retrouve ma lucidité. Enfin, à peu près.

- Comme je l'ai dit précédemment, vous ne me dérangez pas. Je me demandais simplement pourquoi vous avez choisis ma table et pas une autre.

Autant mettre les choses au clair tout de suite. En effet, pas mal de bande de jeune sont installés non loin, et comme en général mon allure froide éloigne la plupart des gens, je trouve ça vaguement louche.

Contrairement à ce que je m'attendais, ma question ne semble pas la gêner, au contraire... Elle me sourit une nouvelle fois, accélérant mon rythme cardiaque d'environs une dizaine de battements en plus.

- Parce que contrairement à la plupart des autres personnes de ce bar, vous n'avez pas l'air d'être le genre de personne qui viennent ici le soir juste pour se saouler un bon coup avant de lever deux ou trois filles et de finir dans un des lits du pub.

Mouais, faut dire que les filles, une fois qu'elles se sont un peu intéressées au caractère qu'il y a sous mon physique d'Apollon, elles lèvent l'ancre et repartent aussi sec. Et je m'en porte très bien.

- Possible. Mais si vous espérez avoir affaire à un type niaisant et bavard, vous vous êtes plantée en beauté.

La meilleure défense, c'est l'attaque. Y a un truc pas clair dans cette histoire. Si elle met les voiles, c'est bien qu'elle pensait avoir affaire à un macho soumis à ses hormones. Dans le cas contraire, je suppose que je pourrai passer une bonne soirée.

Verdict...

Je récupère un sourire amusé. Le brouillard se lève à nouveau dans mon crâne.

- Oh, mais je m'en doute ! C'est bien pour ça que j'ai engagé la conversation avec vous, vous savez. D'ailleurs, on pourrait se tutoyer, non ? Sans vouloir être indiscrète, vous n'avez pas l'air bien plus âgé que moi.

- J'ai 19 ans.

- C'est mon âge. Tu acceptes ?

Comment refuser ?

- Bien sûr...

Je me renverse une nouvelle fois sur ma chaise.

- Ex-Poudlarienne ? Je lui demande, curieux.

- Oui, Serdaigle ascendant Serpentard. Je suis des études d'Astronomie. Et toi ?

- Ancien Gryffis, et je suis...

Hésitation.

- ... Auror.

Elle semble surprise.

- A ton âge ? Je croyais qu'il fallait au moins avoir 21 ans, non ?

- Parait que j'ai explosé un record, à mon passage. Apparemment, vus mes résultats, Scrimgeour était persuadé que j'avais au moins 24 ou 25 ans, et il a quasiment refusé que j'entre dans le corps des Aurors.

- Alors comment se fait-il que tu le sois quand même ?

- Disons que je sais être très persuasif...

Un fin sourire sadique s'étire sur mes lèvres. La vue de Scrimgeour suspendu à 2 mètres 50 du sol est encore très présente dans mon esprit. Je continu de l'observer, ne sachant si je dois aborder des sujets moins plat.

Finalement, au fur et à mesure que la soirée avance, notre conversation devient moins crispée. J'apprit ainsi qu'elle était originaire de Londres, était retourné à Pré-au-Lard pour voir si elle pouvait, malgré son âge, décroché le poste désormais vacant de professeur d'Astronomie (le professeur Sinistra ne devait pas revenir avant un an), avait un frère aîné marié et que sa mère était décédée. Etrangement, elle ne dit rien sur son père. N'insistant pas, je lui avais pour ma part raconté que j’étais Irlandais, que j'avais un frère jumeau et une soeur encore à Poudlard, que j’étais un cavalier et archer d'élite et que je logeais pour l'instant à Poudlard.

Elle consulte alors sa montre et poussa un petit cri de surprise.

- Il est déjà minuit et demi ! Oh non !

- Qu'y a t-il ? Je lui demande, surpris.

- Je pensais pouvoir négocier avec Rosmerta pour avoir une chambre ce soir, mais maintenant, c'est bien trop tard ! Je vais faire comment, moi ? Gémit-elle.

Une idée me traverse en même temps l'esprit.

- Mon appart' est libre, et...

A l'instant même où les mots sortent de ma bouche, une irrépressible envie de me flanquer la claque du siècle me prend. Non mais ça va pas !

Elle me regarde, surprise.

- Comment ça ?

- Dumby... pardon, Dumbledore m'a attribué un appart' pour que je puisse loger sur place, et il y a plusieurs chambres. Si je peux te dépanner pour ce soir...

Je manque de virer au rouge cramoisi, mais me reprend de justesse. Un sourire indécis se dessine sur son visage.

- Tu es sûr que... ?

- Si je te le dis !

Un immense sourire illumine ses yeux verts.

- Tu me sauves la vie !

Vous savez quoi ? Je viens de commettre la plus grande connerie de ma vie.

J'ai bien l'impression que je suis amoureux...

¤§°OoO°§¤
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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptySam 21 Oct - 22:07

Re-suite^^

~¤§°OoO°§¤~

Chapitre 7 : Déluge de Feu

~¤§°OoO°§¤~

18 Septembre, 7h25

~¤§°OoO°§¤~


Parfaitement réveillé - pour une fois -, c'est en sortant de ma chambre après m'être douché et habillé que j'entendis de grand coup frapper à la porte dissimuler par le tableau. Haussant un sourcil, je pose ma cape sur une chaise avant d'allez ouvrir et de tomber sur le visage agacé de ma soeur.

- Qu'est-ce que tu veux, cette fois ? Je lui demande d'un ton las, peu désireux de commencer ma journée par une dispute en bonne et due forme.

- Pourquoi as-tu changé ton mot de passe ?

Il me faut quelques secondes pour comprendre ce dont elle me parle. En effet, suite aux évènements de la soirée précédente, j'avais modifié le mot de passe afin d'être sûr d'être tranquille.

- J'ai mes raisons. Maintenant, pourrais-tu me laisser tranquille, s'il te plait ?

- Donne moi ton nouveau mot de passe, alors !

- Je n'ai pas de compte à te rendre, je riposte, le ton commençant à monter dangereusement.

- Je suis ta soeur.

- Et alors ?

- Comment ça, et alors ?

- Je suis majeur depuis deux ans, ma vie privée ne te concerne pas !

Un inquiétant sourire carnassier se dessine sur le visage de Lliane. Il est plus que temps que je la flanque à la porte avant qu'elle ne se fasse des idées.

- Tiens donc, tu...

- Ne te fais pas de film.

- Mais...

- ALORS DEBARASSE MOI LE PLANCHER !

- JE SUIS PAS TON CHIEN !

- ALORS FAIS PREUVE D'UN PEU D'INTELLIGENCE ET DEGAGE !

Sur ce, lui refermant la porte au nez, je lance un sort d'insonorisation sur la porte, coupant net les hurlements de rage de Lliane puis file vers la cuisine, d'humeur massacrante.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Interroge alors une voix ensommeillée.

Me tournant, j'aperçois Lyra, encore mal réveillé, à la porte de sa chambre.

- Rien. Un parasite venu me pourrir la vie, je marmonne, tandis que d'un coup de baguette, j'envois valdinguer cape et sacoche sur le canapé, libérant les chaises. Navré de t'avoir réveillé.

- Pas grave. C'est déjà sympa de m'héberger.

- N'importe qui aurait fait pareil.

- Sauf que j'aurais couru le risque de finir dans le lit de l'intéressé.

En un sens, c'est pas faux. D'autres part, y a pas marqué pervers sur mon front.

- Café ? Je lui propose.

- Ce serait pas de refus, bâille-t-elle en se laissant tomber sur le canapé.

Quoi, je marche à la caféine ? Je vous en pose, des questions, moi ?

- Tu vois Dumbledore à quelle heure ? Je lui demande tout en la servant.

- J'ai le temps, je dois le voir vers quatorze heures. Je peux squatter ton appart' pour le reste de la journée ? La flemme de redescendre à Pré-au-Lard...

- Bien sûr, pour ce que je l'occupe dans la journée, autant qu'il serve.

- C'est quoi ton programme pour la journée ?

- Ca dépend de quel point de vue tu le prends.

- C'est-à-dire ?

- Eh bien pour moi, je vais devoir subir le sale caractère de ma partenaire, envoyer bouler Ombrage si elle s'avise de me chercher des noises, me taper la paperasserie d'usage et tenir aussi loin que possible ma soeur de moi.

- Vaste programme, commente-t-elle.

- Tu l'as dit. Surtout que le but ultime dans la vie de Lliane - ma soeur - c'est de pourrir la mienne. Et elle y arrive très bien, d'ailleurs.

- Sympathique, c'est sur elle que tu criais, tout à l'heure ?

- Affirmatif. C'est beau, l'amour fraternel, non ?

Elle sourit tandis qu'avalant d'un trait ma propre tasse, j'attrape mes affaires et me dirige vers la porte.

- J'y vais, prie pour que je revienne entier de cette journée !

- Ne t'inquiète donc pas, pour le peu que j'ai vue de ton caractère, m'est avis que Stillmern va te lâcher la grappe au bout de dix minutes !


~¤§°OoO°§¤~

18 Septembre, Hall, 8h00

~¤§°OoO°§¤~


- SILVA !

Ah, il me semble entendre la douce voix mélodieuse de mon adorâââââble partenaire.

- Oui, ô divinité terrienne ? Je raille tandis que fendant la foule compacte des élèves, le cyclone Stillmern file sur moi, dévastant tout sur son passage.

- Epargne-moi ton humour sarcastique, gamin, Ombrage veut nous voir. Et maintenant.

- Joie et bonheur, je saute de joie. Qu'avons-nous fait pour obtenir ce douteux honneur ?

- Elle doit se douter de quelque chose.

- Sans blague ? T'as jamais songer à devenir Auror ?

- T'as fait l'école du rire, dis-moi ?

- Non, ils m'ont refusé, j’étais trop doué.

- Efface-moi ce sourire. Tu vas me coller une conjonctivite.

- T'arrêtes de parler d'Ombrage et j'arrête de faire de l'humour.

- Marché conclus. Maintenant, cap sur le bureau de Frau Ombrage !

- Tu fais de l'Allemand, maintenant ?

- Mais, mon petit poulain, je suis Allemande.

Nié ? Eh ben j'en apprend de bonne, moi... Me voilà avec une Allemande hystérique sur les bras !

~¤§°OoO°§¤~

18 Septembre, Bureau d'Ombrage

~¤§°OoO°§¤~


- Bon sang, ça va faire une demi-heure qu'on fait le pied de grue ! Je râle, me levant du fauteuil où je m'étais assis.

- Et toi ça fais une demi-heure que tu rabâches les mêmes choses. Le radotage, ça se soigne, tu devrais consulter.

Elle m'énerve ! Ouuuuh qu'elle m'énerve !

Ca fait bientôt quarante minutes que nous attendons dans le bureau de l'enseignante, à contempler ses immondes chatons peint sur la toute aussi immonde collection d'assiette en porcelaine d'Ombrage. Et cette attente commence à me taper sur le système. Soupirant, j’entreprends de faire le tour de la pièce, histoire de tuer le temps. Mouais. Le seul meuble qui vaut la peine que l'on s'intéresse un tant soit peu au mobilier est un antique piano droit reléguer dans un coin du bureau. Ca m'étonnerait qu'il soit accordé, d'ailleurs...

- Ah, je vois que vous vous intéressez à mon piano, Mr Silva ! Magnifique, n'est-ce pas ?

Sursautant, je me retourne pour tomber nez à nez avec celle qui nourrit intensivement mes envies de meurtre depuis bientôt une trentaine de minute.

- Bonjour, Professeur Ombrage, je grince, guère enthousiaste.

Si j'en juge par la tête que tire Stillmern, je croit bien qu'elle n'en mène pas large non plus. M'éloignant à grand pas de l'objet, je retourne en vitesse près de ma partenaire tandis que le nouveau professeur s'installe en face de nous.

- Thé ? Café ? Nous propose-t-elle.

Je retiens un furieux grincement de dent. Je vais finir par lui coller un stupéfix aux dents, ça lui fera les vacances.

- Non merci, je me suis déjà envoyé un plein pot, refuse Stillmern, agacée.

- Pareil pour moi, je la préviens en la voyant tourner la tête vers moi.

- Allons, allons, Mr Silva, un peu de galanterie... insiste-t-elle en me collant sous le nez une tasse de thé fumante.

Louchant dessus, je la repose d'un geste irrité. Faut pas trop rêver non plus.

- Que nous voulez-vous, Ombrage ? Attaque ma partenaire, rejetant en arrière l'une de ses mèches.

- Professeur Ombrage, corrige-t-elle une nouvelle fois. Oh, je voulais juste faire votre connaissance, allons... Votre réputation dans le domaine des Aurors n'est plus à faire, Miss Stillmern. Votre parcours est impressio...

- Ombrage, nous n'avons pas toute la journée, alors soit vous nous dîtes clairement et de manière compréhensible ce que vous voulez, ou bien nous retournons à nos activités.

Je révise mon opinion. Je l'adore.

- Bien, bien... capitule-t-elle.

Elle sourit, dévoilant ses dents pointues.

- Croyez-vous vraiment à cette ridicule histoire de retour de Voldemort ?

Nous nous entreregardons, Stillmern et moi.

- Je l'assomme tout de suite, ou j’attends un peu ? Je lui demande, ignorant royalement Ombrage.

- Te fatigue pas pour ça, elle n'en vaut pas la peine.

BOUAHAHAHAHAHA ! God, la tête d'Ombrage vaut le détour, le voyage, même ! Ah, Stillmern, je t'adore...

Sur ce, avec mon plus beau sourire de vampire, je tourne les talons et sors à la suite de ma partenaire devant le visage courroucé de l'enseignante. Une fois dans le couloir, échangeant un nouveau regard avec Stillmern, nous explosons de rire, nous retenant au mur pour ne pas tomber.

- Merlin, ça faisait longtemps que je n'avais pas autant ris ! Ombrage est la plus belle tête de Turc que j'ai jamais vue ! Arrive-t-elle à prononcer entre deux hoquets de rire.

C'est donc avec un grand sourire aux lèvres que nous nous éloignons vers le hall, en direction du parc.

- Bon, redevenons sérieux. Tu as lu le dossier que je t'ai donné hier ? Me demande-t-elle.

- Euuuh...

Glups ! Coincé ! Allez, neurones adorés, ne me laissez pas tomber maintenant ! Montrez-vous digne de ma réputation d'encyclopédie sur patte !

- Pas encore, avoues-je, je comptais le faire aujourd'hui.

- Ecoute-moi bien, Silva : tu n'es pas en vacance, compris ? Tu es là pour faire ton boulot d'Auror. J'ai vingt ans de carrière, moi, pas un mois. Et épargne moi tes sermons de brave Gryffondor sans peur et sans reproche, ça marche peut-être avec les Serdaigle et les Pouffys, mais je suis Serpentard, moi. Alors je compte sur toi pour me prouver que les Gryffis n'ont pas tous juste un grain dans la caboche et qu'ils savent se servir de leurs cellules grises. Moi, les fainéant, je les ais dans le nez, alors t'as intérêt à bosser.

Re-changement d'opinion. Je la hais.

~¤§°OoO°§¤~

15h30, Parc de Poudlard

~¤§°OoO°§¤~


Ah, je l'ai enfin finis, ce mgytzedat de dossier ! Non mais je rêve, ils en ont douze pages, et tout ça pour livrer à peine quelques indications ! Autant dire que je nage dans un brouillard aussi épais que de la crème fouetter ! Quoi, mes expressions ? J'utilise du vocabulaire varier, moi !

Poussant un lourd soupir, je me laisse tomber sur l'herbe, les bras derrière la nuque, observant le ciel encore bleu de cette mi-Septembre. Cette affaire va être plus coriace que je ne l'imaginais. Fermant les yeux, je résume brièvement ce que j'ai appris, autant dire pas grand-chose. Je me demande si Stillmern n'a pas fait exprès de me couper une partie du dossier histoire de voir ce que je vaux... Je rouvre les yeux, pensif. Stillmern est vraiment bizarre. Un coup, sympathique et presque civilisée - presque... -, un coup sadique et exécrable.

Une Serpentard, quoi. Qui ne peut pas voir les Gryffondor, qui plus est.

- On rêve, Auror Silva ?

Je regarde autour de moi, surpris. Personne.

- Vise plus haut !

Effectivement, en relevant la tête, je tombe sur le visage de Lyra pencher sur moi, un sourire en coin un brin moqueur aux lèvres. Me redressant tandis qu'elle s'assoit à côté de moi, je la questionne :

- Tu as passé ton entretien ?

- Oui, mais je ne sais pas si Dumbledore va me prendre. Il y a d'autre candidat, naturellement, et certain sont bien plus âgé que moi.

- Bah, on ne sait jamais, j'ai bien été admis chez les Aurors deux ans seulement après ma sortie de Poudlard !

- De toute façons, je ne resterais qu'un an; j'ai l'intention de finir mes études et d'avoir mon diplôme l'année prochaine.

Elle soupire tristement, posant son visage dans ses paumes, regardant le lac.

- Mes amis de l'observatoire me manque. Surtout Jude.

Jude ? C'est pas un prénom masculin, ça ?

Essayant de cacher la grande déception qui m'envahit, je me mets à enrouler entre mes doigts une longue mèche d'un roux intense pour me donner une contenance. Mon geste n'échappe pas à Lyra, qui fronce les sourcils en me regardant.

- C'est quoi, cette mèche ? Tu as pourtant les cheveux châtains !

Je lâche ladite mèche et la replace derrière mon oreille.

- Ce ne sont pas mes cheveux. Ce sont des crins.

- Des crins ? Attend, tu veux dire des crins de cheval ?

- Oui. Il y a quatre ans, on m'a offert un cheval, un étalon avec un pelage d'un alezan flamboyant avec des crins incroyablement roux, avec une balzane blanche sur l'un des jarrets. Je l'ai appelé Déluge de Feu, comme c'était un cheval de race et que j’étais bien obligé de lui donner un nom composé pour l'inscrire au Stud-book des Pur-sang. C'était un animal merveilleux.

- "C'était" ?

- Mon père l'a abattus il y a deux ans. Il s'était déchiré les tendons et serait resté infirme d'une jambe. Je m'en moquais, j'aimais profondément ce cheval, mon cheval, et j'aurais put le guérir. Pas eu le temps. Quand je suis arrivé, Déluge agonisait, la gorge déchiquetée par une arme, genre sabre ou poignard, je n'ai put que lui offrir un dernier moment de tendresse avant qu'il ne meure. De lui, il ne me reste que quelques photos et son licol. Quant à cette mèche, après qu'il soit mort, j'ai tranché une partie de sa crinière que j'ai conservée puis j'ai pris une poignée de crin et j'ai confectionné cette espèce de mèche que j'ai fixé sur ma nuque. Une sorte d'hommage à cet animal qui m'a apporté beaucoup de chose.

Ca faisait longtemps que je m'étais remis de la mort de Déluge, mais même deux ans après, il m'arrivait parfois de repenser aux deux années de bonheur que j'avais passé en sa compagnie. Encore aujourd'hui, il me manque terriblement, car je n'avais pas encore eu le courage de m'occuper d'un autre cheval qui pourrait disparaître brutalement, comme mon Déluge...

Tournant à nouveau la tête vers Lyra, je saisis une once de mélancolie dans son magnifique regard.

- Quand j’étais plus petite, j'avais adopté un chien, comme ça, juste parce que je le trouvais triste. C'était un animal abandonné, très jeune. Un bâtard, certes, mais aussi une bête d'une fidélité à toute épreuve. Avec une sacrée mâchoire et une agressivité impressionnante quand on s'en prenait à moi. Je ne lui ai jamais donné de nom, en fait. Pas besoin. On se comprenait bien, je le nommais juste "Le chien". Un taré avec une arme à feu lui as tiré dessus, un soir. Pile entre les deux yeux.

Elle n'eu pas besoin de finir son récit pour je comprenne la suite.

Mais si je me serais douté de tout ce que cachais en plus cette simple explication, peut-être me serais-je un peu plus intéressé à ce qu'elle avait vécue, à cette époque...

~¤§°OoO°§¤~

A suivre.

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Geoffroy Silva
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Geoffroy Silva


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MessageSujet: Re: La vérité... ou presque.   La vérité... ou presque. EmptySam 21 Oct - 22:30

Et re re suite, mdr !

¤§°OoO°§¤

Chapitre 8 : Début d'enquête

¤§°OoO°§¤

19 Septembre, Grande Salle, 18h40

¤§°OoO°§¤



- Bon, Silva, maintenant que t'as étudié à fond le dossier, on va peut-être pouvoir commencer à travailler, hmm ?

- Mouikjgvgguzf...

- Pardon ? J'ai mal entendue...

- CHEF, OUI CHEF !

- Hin, hin. T'es tordant.

- Je sais, je sais, on me le dit souvent.

Tiens, vous êtes là, amis Moldus ? Vous tombez bien, nous commençons enfin à entrer dans le vif du sujet.

Stillmern et moi sommes actuellement dans la Grande Salle, pour l'instant désertée. N'arrivant pas à nous retrouver dans les nombreux documents dont nous disposions tout les deux, nous en avions conclus qu'il serait plus simple d'utiliser l'une des tables des maisons. Après une bonne demi-heure, nous avions finalement réussis à nous organiser, Stillmern occupant une partie de la table et moi assis en face.

- Donc, qu'est-ce que tu as trouvé, dans tes dossiers ? Me demande-t-elle, écartant la carte de Pré-au-Lard qu'elle avait étendue devant elle.

- C'est bizarre, j'ai l'impression qu'on me les a... coupés.

- Comment ça ?

- Regarde : Par exemple, là, j'ai la date et l'heure supposé des meurtres, mais pas les lieux ni les noms des victimes.

- Moi, c'est l'inverse, c'est-à-dire que j'ai la partie qui te manque... Tu as raisons, c'est bizarre. Bon, passons. En réunissant tout ça, ça donne quoi ?

- Que les cinq hommes ont tous été tués à l'arme blanche, et visiblement avec la même arme. Je peux même te dire que c'est un sacré poignard qui a fait ça.

- Comment tu sais ça, toi ? Ce n'est pas précisé, pourtant... grommelle Stillmern en fouillant dans nos documents pour retrouver l'information que je viens de lui donner.

- Non, mais regarde ça... répondis-je en attrapant l'un des clichés pris des cadavres. Tu vois la blessure ? On peut exclure toute les grandes armes, genre sabre ou rapières. On peut aussi mettre hors de cause les couteaux en tout genres, les marques sont trop profondes. Si tu veux comparer, j'ai exactement le même genre de marques sur le bras.

- C'est ton taré de père qui t'as fait ça ? Me demande-t-elle, un sourcil haussé.

- Oui, sauf que que lui, il ne me lacérait pas la gorge. En tout cas, c'est tout de même une arme de belle taille qui leurs ont infligés de telles plaies.

- Tous les meurtres ont eu lieu à Londres, le vingt-quatre Décembre.

- Joyeux Noël ! Je grince en relisant les dates.

- Epargne moi ton humour noir. On n’a pas besoin de ça pour l'instant. Donc, "elle" les as tués aux alentours de vingt-trois heures-minuit d'après la rigidité des corps et tout le reste.

- T'as l'esprit de synthèse, toi.

- Je suis pas de la criminelle, c'est pas mon boulot d'allez tripoter les cadavres. Toujours est-il qu'on a rien retrouvé sur les corps : ni empreinte digitale, ni cheveux, aucune trace capable de nous fournir une piste.

- Mmm...

Bizarre, tout ça... Y a forcément un truc qui nous as échappés, mais quoi ?...

- Il n'y avait pas d'empreinte, autour des corps ?

- Nan, à chaque fois, la neige recouvrait tout.

- Pfff, quelle misère...

- Comme tu dis.

Machinalement, je regarde une nouvelle fois la panoplie de photos mise à notre disposition. Rien, pas le moindre petit indice. Allez, Geoffroy, fais fonctionner la matière spongieuse que t'as entre les deux oreilles...

- Magique.

- Hein ? Qu'est-ce que tu dis ? M'interroge-t-elle, surprise.

- Y a pas de magie, dans tout ça. Pourtant, c'est bien une sorcière qu'on poursuit, non ?

Elle fronce les sourcils.

- Tu sais que c'est pas bête, ce que tu dis ? Tu as raisons, c'est bizarre, ça...

- Ca laisse donc supposer qu'elle s'est fournit son arme dans une droguerie Londonienne et qu'elle a sans doute vécue parmi les Moldus... dans les bas-quartiers de Londres.

- Et comment tu peux savoir ça ?

- Intuition.

- T'as déjà ton radar d’enclencher ?

- Mon... quoi ?

Elle roule les yeux avant de m'expliquer :

- Chez les Aurors comme chez les policiers Moldus, ont fonctionne tous au radar, ce que toi tu appelles l'intuition, pour nous, c'est une série de 'bip' qui s'accélère ou décroît selon les idées que l'on a.

- C'est pas un peu aléatoire, comme explication ?

- A toi de voir. Bon, donc, au programme de la semaine, répertorier les fournisseurs d'armes blanches de Londres et faire une petite visite dans les bas-fonds Londoniens. Une partie de plaisir...

- Faudrait peut-être allez relever aussi les noms des nouveaux venus à Pré-au-Lard, non ?

- Aussi. Passe-moi la carte, on va déjà se repérer... Tu connais Londres ?

- Un peu. Je suis Irlandais, alors l'Angleterre...

- Je vois. Et moi Allemande, alors ça va pas le faire... Bon, on se débrouillera, surtout qu'il faut allez dans le Londres moldus.

- KWOA ?

- Eh, tu croyais quoi ? Redescend sur terre, gamin ! Et les gosses des bas-quartiers ne sont pas des enfants de choeur !

- Et comment...

- ... je sais ça ? Pour la bête raison que j'ai grandis dans les bas-fonds de Berlin, et je doute que ceux de Londres soient moins pires.

Ouaiiiiiis, chouette, je sais maintenant d'où elle tire son sale caractère... Allez, haut les coeurs ! Oublions que nous sommes aux trousses d'une folle furieuse !

- Bon, reprend-t-elle, je vais voir avec Scrimgeour pour le déroulement des prochains évènements.

Un petit silence passe, chacun plongez dans ses réflexions, quand elle reprend soudain la parole :

- C'est étrange. Pourquoi confier une affaire de cette envergure à seulement deux Aurors, dont un bleu ?

- Merci bien, je riposte, vexé.

- Je disais pas ça pour toi. Mais en temps normal, c'est toute une escouade qui est sur ce genre d'affaire. Même si je dois te former à tout les genres d'opération, mon domaine de prédilection, c'est pas les meurtres mystérieux et autre chimère. Et ça, Scrimgeour le sais parfaitement.

Entortillant ma mèche rousse autour de mes doigts, méditant ce qu'elle vient de me dire, je réponds après un temps de réflexion :

- Il voulait peut-être te tester ?

- Nan. Pas sur ce genre d'affaire. C'est trop sérieux... Et il nous manque trop de chose.

Elle se lève, se mettant à marcher de long en large entre les tables.

- J'irai faire un tour aux archives des Mystères, demain. Ca doit être eux qui ont le reste du dossier, s'il n'est pas classer secret défense, et auquel cas, c'est bien qu'il nous manque de gros éléments. Et là, ça risque d'être nettement plus délicat à obtenir sans éveiller les soupçons.

- Et si tu te fais prendre ?

- Le ou la concerné(e) va faire une rencontre fracassante avec Mr-poing-dans-la-gueule suivit d'un court mais passionnant voyage dans les airs avant d'observer avec intérêt la surface du mur le plus proche.

- O.O"

- Ben quoi ? T'es tout pâle, Silva...

- Hummm... Ca t'arrive souvent de faire des trucs pareils ?

- De temps à autres, oui.

- J'aimerais pas te voir énerver...

- Et t'as bien raison.

Entendant alors un brouhaha confus de conversation, nous tournons la tête pour voir les portes de la salle s'ouvrir pour laisser entrer les élèves qui s'arrête alors en nous voyant, nous et nos documents.

- Bon, Silva, on arrête pour aujourd'hui, m'annonce Stillmern. LÂCHE DONC CA, ANIMAL !

Sursautant, je tourne la tête pour voir Miss Teigne se arquer, l'un de nos clichés dans la gueule avant de bondir vers la masse des élèves, la queue entre les jambes et les oreilles plaquer sur le crâne.

Dans un 'CRAC' sonore, je me transforme à mon tour en chat - souvenez-vous que je suis en partie animagus - et file à la poursuite du paquet de poils et lui sautant dessus, la force à lâcher notre bien. Récupérant la photo alors que la chatte s'enfuit à nouveau à grand renfort de miaulements et de feulements indignés, je sens qu'on m'attrape par la peau du cou et me retrouve nez à museau avec ma soeur.

- Lliane, lâche-moi ! Je miaule, irrité.

Oui, je peux parler en étant métamorphosé. Merci mon sang elfique !

- C'est quoi, tout ça ? Me demande-t-elle, un sourcil haussé, en me désignant les dossiers que Stillmern rassemble à grand coup d'Accio.

- Ca ne te regarde pas, je siffle.

En ayant assez d'être au centre de l'attention principale, je retrouve mon corps d'humains dans une nouvelle détonation, dépassant cette fois ma soeur d'une bonne tête, le cliché callé dans mon poing fermé.

- Et n'essaye pas de me cuisiner pour savoir sur quoi je travaille, ce n'est même pas la peine d'y penser, ma choute.

- J'ai toujours réussie à te tirer les vers du nez, mon coeur, réplique-t-elle sur le même ton.

- Cours toujours.

Tournant les talons, je me fraye un passage parmi la masse mouvante des élèves et atteint Stillmern au moment où elle vacille sous la charge des dossiers quelle transporte.

- C'est ta copine ? Me demande-t-elle, haussant un sourcil.

- Pire. C'est ma soeur, je lui réponds en attrapant une partie des documents qu'elle porte, lui assurant ainsi un meilleur équilibre.

- Et ça vous arrive de pas vous bouffer le nez quand vous vous voyez ?

- Rarement. On a une réputation à tenir.

- Sympathique, dis-moi...

- Comme tu dis. Bon, file te changer, demain, on part.

- Hein ? Où donc ?

Oui, je sais, mon vocabulaire est très développé. Pourquoi elle a un sourire carnassier, là ?

- Au quartier Nord de Londres.


¤§°OoO°§¤

20 Septembre, 21h00, Quartier Nord de Londres

¤§°OoO°§¤



- Bon, on a tous ce qu'il nous faut, on peut y allez, m'annonce Stillmern.

C'est pas trop tôt ! Ca va faire une heure et demi que nous passons en revus tout les magasins et fournisseurs d'armes du coin, sans compter que l'on a faillis se faire prendre plusieurs fois dans des batailles entre clans. Une vraie galère ! Tandis que je remonte le col de mon manteau, une voix s'élève alors derrière nous, me paralysant sur place.

- Geoffroy ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?

Oh non. Ooooooooh non. Oooooooh nooooooooon...

Me retournant lentement, je reste figé en voyant qui vient de m'interpellez. Vêtue d'un manteau éliminé et trop grand pour elle, d'une écharpe mité, de mitaine et de grande botte, je reconnais à peine Lyra. Le coup de coude que m'expédie Stillmern me fait brutalement reprendre contact avec la réalité.

- Silva, siffle-t-elle assez bas pour que moi seul l'entende, tu m'expliques ?

- C'est Lyra Ornashira, une postulante pour le poste d'astronomie, et ma colloc' provisoire.

Je n'ai pas le temps de lui expliquer plus en détail que la concernée fonce vers nous et vient se planter juste devant moi, un sourcil haussé.

- J'aimerais que tu me répondes. Qu'est-ce que tu fais là ? Et elle, c'est qui ? Ajoute-t-elle en désignant Stillmern d'un coup de tête.

- Annabelle Stillmern, ma partenaire. Et je bosse. D'autre part, je peux te retourner la question.

Bizarrement, je n'aime pas son sourire narquois. Qu'est-ce que j'ai sortis comme connerie, encore ?

- Je viens de ce quartier. J'y est grandi.

Oo

D'accooooord, je dois pas avoir l'air d'un imbécile, maintenant... Eh, mais minute, alors elle pourrait sans doute nous aider ! Je m'apprête à le lui demander quand je me reçois un deuxième coup de coude dans les côtes. Je retiens de justesse un cri de douleur et lance un regard indigné à ma partenaire qui me réduit au silence d'un regard assassin. Mais qu'est-ce que j'ai fait ENCORE ?

- Bien, miss, nous allons vous laissez. Bonne soirée.

J'ai à peine le temps d'adresser un signe d'au revoir à Lyra qu'instantanément Stillmern m'attrape le bras à m'en briser les os et transplane devant le portail de Poudlard. Me dégageant d'un coup brusque, je recule d'un pas afin de mieux la voir avant de parler.

- Mais qu'est-ce qui t'as pris ? Je voulais lui demander de l'aide, puisqu'elle a vécue là-bas, elle...

- ... aurait put avertir ses copains et tout le quartier nord aurait été mis au courant qu'un duo de policier recherche un assassin, et ladite assassin se serait tiré ! Mais bon Dieu, réfléchit un peu, Silva ! Tu ne sais rien de cette fille, elle peut très bien être une bonne fifille autant qu'une tarée schizophrène !

- Pas Lyra ! Je proteste sans vraiment m'en rendre compte, ne pouvant imaginer Lyra en folle.

- "Pas Lyra !", me singe-t-elle, mais tu t’entends, Silva ? On recherche une meurtrière ! Il est hors de question de mettre qui que se soit d'autre dans le coup, sauf si le Commandant nous l'ordonne, compris ? Il y a beaucoup trop de chose en jeu, maintenant.

Je reste un instant sans comprendre. Son air grave m'inquiète.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? Ca a un rapport avec le dossier... ?

- Oui. Il était bien classé secret défense. C'est pour ça que tu ne m'as pas vue de la journée, j'ai mis plusieurs heures à le récupérer.

- Et... ?

Je sens que la suite ne va pas me plaire. Pas du tout.

- L'ancien commandant, Apatura Iris, avait détruit le dossier complet. Il savait qui était la meurtrière.

- Attend, attend, ça veut dire que normalement, cette affaire devrait être réglé ?

- Oui. Mais le commandant Iris a disparus dans la nature il y a de cela un bon moment. Le dossier que j'ai est incomplet, mais nous fournit de sacrée piste. Néenmoins un détail cloche.

- Et lequel ?

- Iris n'avait pas de raison de détruire ce dossier. Ce type était une porte blindée depuis qu'il avait perdu toute sa famille, femme, fils et fille. Il voulait protéger la meurtrière.

- Mais pourquoi ? Puisque que tu dis qu'il...

- Je le sais. C'est pourquoi je crois qu'il y a un autre facteur dans cette enquête.

- Mais par Merlin, accouche ! C'est quoi, cette foutue conclusion ?

- La famille Iris n'a pas été entièrement décimée. Ou du moins, les descendants Iris sont encore en vie. A nous de les retrouver et de voir quel lien ils ont avec cette affaire.


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